Ballet de l’Opéra national de Paris : Anne Teresa De Keersmaeker – Rain

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©Benoite Fanton/OnP

Ballet de l’Opéra national de Paris du 21 octobre au 7 novembre 2014 (Palais Garnier) 
Sur ARTE concert à partir du 4 novembre 2014

Créé en 2001 par la Compagnie Rosas, Rain est entré au répertoire du Ballet de l’Opéra national de Paris en 2011. Une première pour Anne Teresa De Keersmaeker qui acceptait de faire danser l’une de ses œuvres majeure par d’autres danseurs que les siens et un défi chorégraphique pour le corps de ballet parisien qui se confrontait à un nouveau vocabulaire.

[…] un intense spot de lumière blanche vient balayer le tour extérieur du rideau en demi-cercle à la fin du ballet pour un final en apothéose où dans un reflet sculptural les énergies classiques et contemporaines n’ont fait qu’une […]

La pièce est de retour à Paris avec dans la fosse du Palais Garnier Georges-Elie Octors qui, à la tête de l’ensemble Ictus et ses percussions, entraine les interprètes à corps perdu, où le mouvement naît de la musique en direct et, comme elle, s’intensifie et se démultiplie pour une émotion hypnotique.

Chorégraphiée sur la partition Music For 18 Musician, de Steve Reich, virtuose minimaliste, et le motif de la spirale, le ballet initie une danse à l’énergie solaire où les ressorts se puisent à la polyphonie des sons.

Entre jaillissement perpétuel et rupture déconstruite, Rain est un spectacle d’une intensité singulière où chaque danseur est à la fois soliste à l’abri de sa propre chorégraphie et un élément du groupe dansant avec les autres.

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La scénographie, signée de Jan Versweyveld, est épurée. Constituée d’un rideau semi-circulaire de fines cordes suspendues qui ne seront en mouvement qu’à deux reprises durant toute la pièce (créant notamment à la fin du spectacle une très belle image cinétique grâce à l’onde générée par une danseuse), elle ouvre une aire pour dix danseurs, vêtus de tenues de ville couleur chair et rose fuchsia crées par le couturier Dries Van Noten.

Rain

Où sous des éclairages crépusculaires et en correspondance avec le changement des costumes, les danseurs courent, s’immobilisent, repartent encore, se déséquilibrent soudain, puis bondissent à nouveau au-dessus du sol qui est marqué de lignes géométriques.

[…] une émotion hypnotique […]

Leur mouvement s’irriguant de la musique et de ses pulsations répétitives qui, dans un élan vital sans cesse recommencé, se font écho.

Puis, un intense spot de lumière blanche vient balayer le tour extérieur du rideau en demi-cercle à la fin du ballet pour un final en apothéose où dans un reflet sculptural les énergies classiques et contemporaines n’ont fait qu’une…

Amaury Jacquet
Si le droit mène à tout à condition d'en sortir, la quête du graal pour ce juriste de formation - membre de l'association professionnelle de la critique de théâtre de musique et de danse - passe naturellement par le théâtre mais pas que où d'un regard éclectique, le rédac chef rend compte de l'actualité culturelle.

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