Dieu, ma mère et moi : une comédie nonchalante sur l’apostasie et la liberté

Dieu, ma mère et moi 
Dieu, ma mère et moi  Photo © Avalon Distribución Audiovisual

Dieu, ma mère et moi : une comédie nonchalante sur l’apostasie et la liberté

Dieu, ma mère et moi, est une petite comédie espagnole qui a trouvé le chemin des salles françaises pour notre plaisir. Réalisée par Federico Veiroj sur l’inspiration d’Alvaro Ogalla, elle est sortie en salle le 4 mai.

Gonzalo Tamayo, la trentaine tout juste amorcée, s’éternise dans des études de philosophie à force de redoublements. Mais son attention est ailleurs, toute absorbée par son ardent désir d’apostasier, de faire disparaitre son nom des registres de l’Eglise afin de retrouver sa liberté. Cette obsession, au grand dam de sa mère et dans l’incompréhension générale, va guider sa conduite et lui, qui ne se soucie de rien, va s’acharner contre Eglise et prélats pour arriver à ses fins.

Ce morceau de vie serait bien banal si ce drôle de gusse n’était pas un étonnant personnage. La société, ses règles et sa morale n’ont pas d’impact sur lui, il se fout de tout, des autres et de demain. De leurs jugements et des peines suscitées. Il habite un autre monde. Guidé par ses sensations plus que par la raison, il en devient cruel car sans filtre et indifférent aux conséquences.

Ce film est une petite perle d’incongruité totalement décalé. Il traite par l’humour ce cheminement vers une impossible liberté. Gonzalo harcèlera prêtres et autorités religieuses avec une constance et une volonté qu’il ne fournit nul par ailleurs ! L’obsession de la femme et du sexe se glissent dans ses péripéties, des sujets traités avec légèreté et une douce folie à l’instar du reste du film.

L’humour absurde et la nonchalance du personnage cachent une question fondamentale. Comment peut-on être libre ? Gonzalo, joliment interprété par Alvaro Ogalla qui est également l’auteur du film, nous offre une piste : être libre c’est ne pas laisser de trace. C’est se débarrasser de son identité sociale pour n’être plus que soi, en toute discrétion. A méditer.

Le film a été vu lors d’une avant-première organisée par  Espagnolas en Paris avec à l’issue de la projection une rencontre avec l’acteur Alvaro Ogalla qui est aussi le scénariste du film.  

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Dieu, ma mère et moiGonzalo Tamayo, madrilène d’une trentaine d’années, poursuit toujours ses études de philosophie, sans grande conviction. Au tournant de sa vie d’adulte, Gonzalo pense qu’un obstacle entrave son aspiration à réinventer sa vie : on ne lui a jamais demandé son consentement pour être baptisé ! Il décide donc d’apostasier et entreprend des démarches pour être radié des livres de l’Eglise. Il voit dans cette rupture radicale la fin de ses tourments et de son attachement à sa mère. Il entre alors dans une course folle, de prélat en cardinal, entraînant dans son sillage un doux chaos. A travers cette quête irraisonnée aux yeux de tous, il revisite son passé et est envahi par de drôles de visions. Va-t-il accéder à sa liberté ?

Sortie : le 4 mai 2016
Durée : 1h20
Réalisateur : Federico Veiroj
Avec : Álvaro Ogalla, Marta Larralde, Bárbara Lennie
Genre : Comédie

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NOS NOTES ...
Originalité
Scénario
Réalisation
Jeu des acteurs
Olivia Bugault
Fraîchement débarquée sur Publik'art en cette année 2016, Olivia goûte bien trop la littérature, le cinéma et le théâtre ... bref la culture ! pour ne pas s'en mêler par la plume. Ainsi elle vous livre ses analyses sans oublier au passage de saluer bien bas chaque artiste que la critique soit bonne ou mauvaise.
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