Folle cuisine, une BD d’Alexis Laumaillé (Grand Angle)

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FOLLE CUISINE

Folle cuisine, une BD d’Alexis Laumaillé

Titre appétissant, couverture flashy pleine de promesses, le nouvel album d’Alexis Laumaillé (Mélissa, La Main du singe) séduit dès le premier coup d’oeil. Folle cuisine est un one shot original, où deux jeunes femmes se lient d’amitié pour se faire une place en cuisine… Mais pas dans n’importe laquelle. Un récit inattendu qui a attisé notre curiosité.

Date de parution : le 25 février 2015
Auteur : Alexis Laumaillé (scénario et dessin)
Editions : Grand Angle
Prix : 19,90 € (92 pages)

Résumé de l’éditeur :

Un thriller gastronomique épicé !Barbara est passionnée de cuisine, mais une maladie rarissime l’empêche de reconnaître les visages. Mathilde, quant à elle, aime faire plaisir à son entourage, quitte à enfreindre la loi. Lorsqu’elles se rencontrent chez leur psy, leur amitié est immédiate et Barbara fera embaucher Mathilde dans son palace pour l’aider à conserver son poste. Mathilde sera les yeux de Barbara et Barbara la conscience de Mathilde…

Folle cuisine planche

Le point sur l’album :

Alors que Barbara, serveuse, souffre de prosopagnosie – maladie qui l’empêche totalement de voir les visages avec distinction – elle va tout faire pour conserver son travail. Faire embaucher Mathilde, rencontrée par hasard dans la salle d’attente de son médecin, pourrait être la solution. Cette dernière va l’aider à reconnaître les clients à servir en salle par quelques stratagèmes. Mais c’est sans compter les problèmes de Mathilde, qui doit elle aussi vivre avec une maladie étrange : l’hypomanie. Cette pathologie la pousse à concrétiser les moindres désirs imaginés chez l’autre. Elle va donc se dépasser, et aller bien au-delà de la frontière du raisonnable.

Commence alors une autre intrigue, celle d’une cuisine hallucinogène à base de drogues. Un trafic mis en place au sein de l’hotel où les deux femmes travaillent…. et elles comptent bien en profiter.[pull_quote_right]Folle cuisine nous laisse un peu sur notre faim.[/pull_quote_right]

Un scénario riche de bonnes idées qui donnent la sensation de se laisser porter par un flux imaginaire où l’inspiration se mêle au réel (notamment à travers la propriétaire de l’hotel, alter-ego de Liliane Bettencourt). Malgré cela, le découpage de l’histoire n’est pas toujours optimal. Nos personnages sont dans l’instantanéité. On ne sait rien de leur passé. Et le récit s’en ressent, ne parvenant pas à atteindre une profondeur suffisante. C’est dommage parce qu’il ne manque pas grand chose.

Côté dessin, l’artiste fait preuve d’ingéniosité lorsqu’il s’agit de mettre la prosopagnosie en image. Une ingénieuse façon de représenter visuellement ce que fait vivre cette maladie. Le défi était de taille. Son trait fin associé à une coloration vive, aux contrastes marqués, fait immanquablement penser à une influence comics. Un style plutôt agréable.

Au final, Folle cuisine nous laisse un peu sur notre faim. L’album ose des choses tout en laissant l’impression de ne pas aller au bout. On demeure diverti là où on pensait être vraiment surpris. Toutes les promesses ne sont donc pas tenues…

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