Fraternity, l’intégrale de la BD de Juan Diaz Canales et Jose Luis Munuera (Dargaud)

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Date de parution : le 10 janvier 2014

Auteur : Diaz Canales (scénario) et Munuera (dessin)

Prix : 19,99 €

Fraternity est un conte fantastique réalisé en deux tomes par deux colosses de la BD, avec Diaz Canales (Blacksad) au scénario et Munuera (Le Signe de la Lune) au dessin. Un diptyque emprunt de mystère et de poésie où la tragédie d’une utopie vient frapper le destin d’hommes et de femmes isolés du reste du monde. Une histoire originale et envoutante qui méritait bien une intégrale.

Résumé de l’éditeur :

Fraternity enfin en intégrale ! Un récit poignant dans lequel Juan Díaz Canales et Jose Luis Munuera racontent l’histoire de quelques hommes et femmes qui, portés par un idéal, se regroupent au sein d’une communauté alors que la guerre de Sécession déchire les États-Unis.

Fraternity est le nom de cette communauté dont les membres souhaitent vivre ensemble en harmonie et en paix dans la plus parfaite égalité. Leur volonté ne va pourtant pas faire long feu… La guerre qui fait rage bouscule leur utopie, et, surtout, la découverte d’un enfant sauvage dans la forêt proche attise les tensions. En effet, une « bête » rôde autour de la communauté et la créature semble avoir un lien mystérieux avec cet enfant…

L’intégrale Fraternity réunit les deux albums de la série sous une couverture inédite et avec un bonus de huit pages, une bande dessinée d’aventure fantastique qui s’ancre dans l’univers étouffant d’une petite communauté.

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Le scénario de l’immense Juan Diaz Canales propose un voyage en plein cœur de Fraternity, communauté retirée du monde à l’époque de la guerre de sécession aux Etats-Unis. Il met en scène les querelles d’hommes et de femmes au sein de ce petit village, et leur peur face à l’inconnu, personnifié d’abord par un petit garçon innocent retrouvé en forêt puis par une bête gigantesque dont les destins semblent liés. Le récit est finement ficelé. L’auteur utilise avec brio toutes sortes de menaces extérieures pour mieux déstabiliser et exacerber le sentiment d’isolement dans Fraternity. L’ambiance est montée en tension. Une tension tout à la fois pesante et enivrante. Juan Diaz Canales fait preuve de beaucoup de génie dans son écriture, en façonnant une atmosphère unique qu’il est bien difficile de décrire, sauf à l’expérimenter soi-même par la lecture.

Jose Luis Munuera illustre superbement la BD avec un dessin onirique aux traits fins et naturels, dont les contours sont sûrs et prononcés (un peu comme dans un film Disney des années 90). Un dessin qui offre un spectacle captivant et poétique. La coloration signée Sedyas est particulièrement réussie.

Après avoir lu Fraternity on se demande si c’était un rêve ou un cauchemar tout en sachant que ce n’était ni tout à fait l’un, ni tout à fait l’autre…

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