La Peste, un seul en scène saisissant avec Francis Huster

lapeste

La Peste (d’après Camus)
Théâtre des Mathurins jusqu’au 31 août
www.theatredesmathurins.com

Après avoir triomphé au théâtre de la Porte Saint Martin, Francis Huster reprend « La Peste » d’Albert Camus pour une série de représentations exceptionnelles, au théâtre des Mathurins.

Lorsque Camus publiait la Peste en 1947, il peignait la ville d’Oran, en Algérie française, dans un ouvrage à mi-chemin entre la réalité et la fiction. Au théâtre des Mathurins, Francis Huster pose vite le décor de son « adaptation » (ou sa lecture) de la pièce de Camus, qu’il décrit comme intemporelle. Quand il parle de Camus, on dirait qu’il pense à un vieil ami. Millième représentation d’une pièce qui a traversé les époques et les mœurs, pour Huster, le texte de Camus s’adapte à toutes les générations, tous les maux. Dans les années 1980, il la jouait avec comme seul décor une corde rouge qui évoquait le fléau du sida. Pour lui aujourd’hui, le fléau qui entache la société, c’est le terrorisme. Et à chaque époque son interprétation de La Peste et de ses analogies. Le texte ne vieillit par car il conte avant tout les maux d’une société à l’époque gangrénée par les conséquences du nazisme. Avant d’entamer sa lecture (parce qu’en fait, il lit le texte plus qu’il ne le joue), Huster ajoute que ce texte se savoure, s’interprète au bon vouloir de l’auditeur, se dévore. Il se lance ensuite dans une lecture effrénée.

Francis Huster joue l’intégralité des personnages, seul et sans décor. La prestation scénique est impressionnante. De temps à autre, on s’égare quelque peu, faute de mise en scène, entre ces personnages qui se succèdent et dont on n’a à peine le temps de retenir les noms. C’est en cela qu’il vaut mieux avoir lu ou relu le texte avant d’en voir l’interprétation de Francis Huster.

Une belle pièce à voir avant la fin de l’été.

La Peste, synopsis du roman :

L’histoire se déroule dans les années 1940. Elle a pour théâtre Oran durant la période de l’Algérie française. Le roman raconte sous forme de chronique la vie quotidienne des habitants pendant une épidémie de peste qui frappe la ville et la coupe du monde extérieur. Le docteur Rieux, habitant d’Oran, découvre un jour dans son immeuble, un rat mort. La ville se retrouve rapidement envahie par des dizaines de rats, une épidémie.

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