La Vénus à la fourrure, un film de Roman Polanski

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Date de sortie : 13 novembre 2013

Durée : 1h33

Avec : Mathieu Almaric, Emmanuelle Seigner

Je suis assez mal à l’aise pour parler de ce film. D’une part parce que je trouve que le jeu des acteurs est performant, surtout Mathieu Almaric, et d’autre part parce que le scénario ne me plait pas vraiment, d’autant plus qu’on en connaît le passé de Roman Polanski. Chose qu’on ne peut mettre entre parenthèse.

Synopsis :
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Seul dans un théâtre parisien après une journée passée à auditionner des comédiennes pour la pièce qu’il s’apprête à mettre en scène, Thomas se lamente au téléphone sur la piètre performance des candidates. Pas une n’a l’envergure requise pour tenir le rôle principal et il se prépare à partir lorsque Vanda surgit, véritable tourbillon d’énergie aussi débridée que délurée. Vanda incarne tout ce que Thomas déteste. Elle est vulgaire, écervelée, et ne reculerait devant rien pour obtenir le rôle. Mais un peu contraint et forcé, Thomas la laisse tenter sa chance et c’est avec stupéfaction qu’il voit Vanda se métamorphoser. Non seulement elle s’est procuré des accessoires et des costumes, mais elle comprend parfaitement le personnage (dont elle porte par ailleurs le prénom) et connaît toutes les répliques par cœur. Alors que l’« audition » se prolonge et redouble d’intensité, l’attraction de Thomas se mue en obsession…[/pull_quote_center]

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Ce film est un huis clos, une pièce de théâtre, sans  être vraiment une pièce de théâtre puisque c’est soi-disant une audition.

Deux acteurs se partagent la scène : Mathieu Almaric , extraordinaire, et Emmanuelle Seigner, la femme actuelle du réalisateur, dont on a sans cesse l’impression qu’elle surjoue.

Ce film est une adaptation d’une pièce américaine (de David Ives), elle-même inspirée par le livre homonyme de Sacher-Masoch (écrit en 1870).

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On sent que ce film a été jouissif pour Polanski : Almaric lui ressemble comme deux gouttes d’eau et la Vénus est sa femme ! Et on parle de domination, de rapports sadomaso, de soumission… Bref, un monde pervers, malsain qui ressemble étrangement à la vie de ce réalisateur qui devrait se retrouver sous les barreaux et purger ses peines au lieu de continuer à réaliser des films malsains…

Les intellos vont crier victoire et les autres, comme moi, vont être déçus et vont pousser au boycottage du film !

[youtube http://youtu.be/sxt3BHPGsoY]

Bénédicte de Loriol
En fonction depuis 2010, Bénédicte est notre directrice déléguée. Elle partage son expertise en de nombreux domaines. Elle dévore les livres comme d'autres dévorent le chocolat. Responsable des rubriques Littérature et Cinéma, elle gère aussi les opérations concours réalisées avec nos partenaires. Elle est notamment membre de l'Union des Journalistes de Cinéma (UJC).

3 Commentaires

  1. Elle m’a gênée pendant le film, mais au final, après digestion, j’ai trouvé le film brillant. J’ai trouvé les rapports de manipulation bien construits, et si tout ceci est très sensuel, je pense qu’on peut aisément le transposer à toutes les formes de pouvoir et de manipulation qui existent dans la vie quotidienne.

  2. On peut comprendre que ça soit gênant… surtout sachant le contexte. Forme de provocation malsaine ou d’exorcisme allégorique ou alors simplement expression d’un artiste? Dans tous les cas, on ne peut pas ne pas évoquer l’Histoire qui pèse… beaucoup, malgré tout.

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