L’Assassin qu’elle mérite, tomes 1 à 3 : une BD de Wilfrid Lupano et Yannick Corboz (Vents d’Ouest)

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Date de sortie : le 21 mai 2014

Auteurs:  Wilfrid Lupano (scénario) et Yannick Corboz (dessin)

Prix : 14,50 € (56 pages)

Lorsque Wilfrid Lupano (Les Vieux Fourneaux, Alim le tanneur, Le Singe de Hartlepool) signe une BD, c’est souvent l’assurance d’un scénario de grande qualité et de beaucoup de plaisir pour le lecteur. Alors forcément, le succès est au rendez-vous. Le troisième album de L’Assassin qu’elle mérite, illustré par Yannick Corboz (Voies Off), ne déroge pas à la règle. Wilfrid Lupano est un maître de l’écriture, dont la régularité impressionne.

Résumé de l’éditeur (tome 3):

Bien que leurs vies aient été détruites par les manipulations d’Alec, Victor et Klément semblent encore nourrir une malsaine dépendance envers leur mécène. Ils décident de le retrouver à Paris où se déroule justement cette année l’Exposition universelle. Un lieu étrangement propice pour la venue de Victor en tant qu’œuvre d’art vivante… Irrésistiblement attiré par son ancien mentor, Victor se fait espion et découvre peu à peu que si Alec est à Paris, ce n’est pas simplement pour profiter des attractions de l’exposition. Le dandy viennois a de surprenantes fréquentations et semble nourrir de sombres desseins.

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Dans l’Assassin qu’elle mérite, le scénariste échafaude une sorte de thriller en plein coeur de Vienne au XIXème siècle. Un jeune homme pauvre et innocent, Victor, est pris sous l’aile d’un richissime viennois habité par un esprit malsain, amateur d’arts et de duels sanglants. Ce dernier, Alec, décide de faire de son poulain son oeuvre d’art, son brasier. Il lui offre tout, avant de lui confisquer subitement ses privilèges. Tout cela pour en faire un assassin. L’assassin que cette société des classes a toujours mérité. Un personnage complexe qui atteint le paroxysme de la perversité. Dans le troisième album, l’auteur nous transporte jusqu’à Paris, lors de l’Exposition Universelle où le jeune Victor cherche à retrouver Alec, exilé d’alors, pour se venger. Un album qui surprend une fois de plus et donne une nouvelle dimension aux personnages de Lupano qui nous prépare un épilogue sans doute proche (on n’espère pas trop quand même).

 Le dessin de Yannick Corboz est quant à lui de mieux en mieux au fil des albums, avec des traits fins et de nombreux détails dans les décors. Une belle révélation.

L’Assassin qu’elle mérite est une série coup de coeur à ne pas manquer, et le dernier album le confirme une nouvelle fois.

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