L’incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage, un livre de Haruki Murakami

9782714456878

Publié aux Editions Belfond, en septembre 2014

384 p – 23€

 

Ce 13ème roman de Haruki Murakami est ancré dans la réalité quotidienne et change complètement de registre par rapport aux autres livres de cet auteur.

Ce roman fut très attendu au Japon et vendu à plus d’un million d’exemplaire en une semaine.

C’est l’histoire d’un jeune adolescent, Tsukuru Tazaki, et de ses quatre amis. Ils étaient une bande d’amis comme on en rêve tous à cet âge : inséparables. 3 garçons, 2 filles qui forment les doigts de la main. Ils passaient tout leur temps ensemble, à refaire le monde. Chacun avait un nom qui représentait une couleur, sauf Tsukuru. Lui, son nom voulait dire « celui qui construit ». Ca tombait bien car depuis tout petit, Tsukuru veut construire des gares.

A leur entrée universitaire, seul Tsukuru quitta sa ville natale pour suivre des cours à l’université de Tokyo. Il a réussi à intégrer une filière spécialisée dans les gares.

Ils gardèrent le contact entre eux cinq, malgré la séparation physique. Mais d’un seul coup, du jour au lendemain ses amis refusèrent de le voir, même de lui parler. Sans explication.

On suit alors l’évolution du mental de Tsukuru qui souffre atrocement de cette mise à l’écart et ne comprend pas pourquoi ses amis lui infligent autant de souffrances. Six mois d’un état proche de la mort pour Tsukuru avant qu’il n’arrive à revivre à peu près comme tout le monde…

C’est en lisant le livre qu’on prendra conscience de cette dimension mentale très forte chez Tsukuru, avec Liszt en musique de fond, Le Mal du pays.

C’est seulement seize ans après que Tsukuru va trouver la force de comprendre ce qui a bien pu se passer pour avoir été rejeté par ses amis avec une telle force, en les rencontrant chacun individuellement. Il va entreprendre un pèlerinage dans le but de mieux appréhender son présent et son avenir.

Ce dernier livre de Haruki Murakami est rempli de vérités sur l’Humain, sur les relations humaines, sur la fragilité de l’Homme, sur la vie tout simplement.

Un très beau livre, même si la fin reste un peu décevante. Quand on aime un livre, on redoute la dernière phrase. Et là, c’est un peu comme si nous devions nous-mêmes écrire la fin de l’histoire…

Un livre qui ne finit pas… Donc un excellent livre, diraient les écrivains…

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Bénédicte de Loriol
En fonction depuis 2010, Bénédicte est notre directrice déléguée. Elle partage son expertise en de nombreux domaines. Elle dévore les livres comme d'autres dévorent le chocolat. Responsable des rubriques Littérature et Cinéma, elle gère aussi les opérations concours réalisées avec nos partenaires. Elle est notamment membre de l'Union des Journalistes de Cinéma (UJC).

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