St Germain : le retour d’un artiste incontournable avec son nouvel album éponyme

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St Germain : le retour d’un artiste incontournable avec son nouvel album éponyme

Qui n’a pas eu entre ses mains un album de St Germain ? Deux décennies après la révélation planétaire de Boulevard puis de Tourist, le plus célèbre pionnier de l’ère électro fait son retour avec un nouvel album : St Germain. Toujours imprévisible, en défricheur avant-gardiste, il parvient à surprendre une nouvelle fois avec le single Real Blues (voir ci-dessous) bien que l’on reconnaisse bien la patte de St Germain.

Sortie : le 9 octobre 2015
Tracklist : 8 titres
Label Warner

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Il est revenu. Toujours le même mais plus que jamais imprévisible.

Vingt ans après Boulevard (1 million d’albums vendus), quinze ans après l’album multi-platiné et couronné Tourist(2,8 millions écoulés à travers la planète) et une tournée mondiale qui l’a conduit sur plusieurs continents, Ludovic Navarre, alias St Germain, a repris le chemin des studios. Figure incontestée et respectée de la musique électronique depuis deux décennies, pionnier de la french touch, inventeur d’une deep house érudite, sensuelle et originale, St Germain s’est toujours distingué par son art consommé d’un mariage subtil entre machines et instruments, racines et modernité.

Une musique de fusion, marquée par son amour du blues, du jazz et des musiques noires en général, scandée de boucles électro hypnotiques et de samples de voix harmonieusement entrelacés. On n’a pas oublié son célèbre « Alabama Blues », ni « Rose Rouge », tube repris dans le monde entier… jusque dans les concerts des Rolling Stones. Un métissage à la musicalité exceptionnelle, de Détroit, USA, à Saint Germain, France, en passant par le Mississippi et, cette fois, par l’Afrique de l’Ouest. Après l’acid jazz, le nu jazz et la deep house, place à l’afro deep selon St Germain.

C’est le voyage inédit que propose ce nouvel album, inauguré par le single « Real blues », qui mêle sur une trame percussive chaleureuse et endiablée, la voix du légendaire bluesman texan Lightnin’ Hopkins. Un album éponyme, décoré d’une pochette originale, un masque conçu tout spécialement par Gregos, le créateur d’Urban Art qui colle ses visages souriants ou grimaçants sur les murs de Paris et d’Europe.

C’est donc dans les musiques et les rythmes africains que St Germain s’en est allé puiser la genèse de ce nouvel opus. Des musiques pour la plupart originaires du Mali, qui scandent les cérémonies de la confrérie des chasseurs mandingues, fiestas rituelles où chanteurs, danseurs et musiciens célèbrent les différentes étapes de la vie.

A partir de ce matériau originel, St Germain le sorcier des sons a réussi un alliage aérien et cadencé entre des instruments traditionnels comme la kora, le balafon, le violon peul, le soku, ou le n’goni (petite guitare-luth à 4 ou 6 cordes), et les plus occidentaux claviers, guitares électriques ou saxophone. Le tout parsemé des séquences et des nappes électroniques dont il a le secret. A l’image des morceaux instrumentaux « Hanky Panky », « Mary L » et « Forget Me Not », qui mêlent groove jazzy et percussions ethniques, arabesques de guitares et de n’goni, transe et danse, calme et tempête.

Un contraste, tempi fougueux et mélopées agiles, que l’on retrouve dans « Sttin’ Here », « Voilà » et « Family Tree » qui révèlent les voix impérieuses et virvoltantes des chanteuses maliennes Nahawa Doumbia et Fanta Bagayogo, et celle du musicien Adama Coulibaly, dans la grande tradition des griots d’Afrique de l’Ouest.

On connaît la passion de St Germain pour les douze mesures. Outre le Lightnin’ Hopkins (« Real Blues »), c’est à R.L. Burnside, bluesman du Mississippi disparu en 2005, qu’il rend également hommage dans le morceau « How Dare You ».

Pour confectionner cet album conçu, écrit, enregistré et mixé dans le secret de son laboratoire personnel, St Germain, l’alchimiste solitaire, s’est entouré de la crème des musiciens et des chanteurs de la diaspora africaine, du Mali au Sénégal. Ainsi les virtuoses du n’goni, kamele n’goni et de la guitare Adama Coulibaly (Salif Keita), Sadio Kone et Guimba Kouyate, les joueurs de kora Cheikh Lo Ouza Diallo et Mamadou Cherif Soumano (Tiken Jah Fakoly), ou le violoniste Zoumana Tereta, ancien chauffeur de camion devenu réputé champion de l’instrument.

Un casting international complété par des musiciens comme le claviériste martiniquais Didier Davidas, le percussionniste brésilien Jorge Bezerra (Joe Zawinul Syndicate), le bassiste sénégalais Alioune Wade (Ismael Lô) et le saxophoniste guadeloupéen Edouard Labor, déjà présent sur les enregistrements précédents.

Masterisé dans les mythiques studios londoniens d’Abbey Road par Alex Wharton (le « Live at the BBC » des Beatles, Chemical Brothers, Gilberto Gil, Scott Walker etc…), le nouvel album éponyme de St Germain sera suivi d’une tournée mondiale, qui débutera en novembre 2015, avec la plupart des musiciens présents sur le disque.

Ludovic Navarre est revenu. Là où on ne l’attendait pas.

Bienvenue dans les nouveaux contes de St Germain

P. BARBOT

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