The Grand Budapest Hotel, un film de Wes Anderson

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Sortie le : 26 février 2014

Durée : 1h40

Avec : Ralph Fiennes, Tony Revolori, F. Murray Abraham, Adrian Brody, William Defoe, Jeff Goldblum, Harvey Keitel, Mathieu Amalric, Edward Norton, (respire), Bill Murray, Jude Law, Owen Wilson, Saoirse Ronan

Un peu de couleur dans les salles noires. Car oui, de la couleur, il y en a chez Wes Anderson. Bienvenue dans The Grand Budapest Hotel où vous y êtes accueillis comme princes et princesses, ambassadeurs de chez vous, trônes moquette-rouge sous vos fesses. Laissez-vous embarquer. Ne subissez surtout pas, et profitez d’un service cinq étoiles.

Synopsis :

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Le film retrace les aventures de Gustave H, l’homme aux clés d’or d’un célèbre hôtel européen de l’entre-deux-guerres et du garçon d’étage Zéro Moustafa, son allié le plus fidèle.
La recherche d’un tableau volé, oeuvre inestimable datant de la Renaissance et un conflit autour d’un important héritage familial forment la trame de cette histoire au coeur de la vieille Europe en pleine mutation.[/pull_quote_center]

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 Wes Anderson a dû grandir sur un ancien cimetière indien. Comment expliquer The Grand Budapest Hotel et le reste de son Œuvre sinon ? Ah oui, le génie. Pas simplement le talent, mais le génie. C’est ce qui fait qu’Anderson est Anderson. L’humour anglais, franchement anglais même, vient épouser un traitement pictural maîtrisé et, terriblement bon. C’est pourquoi, le couple dialogue/image est parfait. Anderson découpe son film en chapitres. On découperait son film en tableaux, où chaque seconde serait une toile. Chaque plan est étudié. Chaque micro-centimètre de l’image est travaillé, rien n’est laissé au hasard. The Grand Budapest Hotel est, comme son nom l’indique, un hôtel, mais aussi, une galerie de portraits : Anderson peint  des personnages, tous différents, témoignage d’une inventivité monstre. Ralph Fiennes, Tony Revolori, F. Murray Abraham, Adrian Brody, William Defoe, Jeff Goldblum, Harvey Keitel, Mathieu Amalric, Edward Norton, (respire), Bill Murray, Jude Law, Owen Wilson, Saoirse Ronan, et j’en passe : qui dit hôtel de grande classe, implique casting de grande classe.

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Anderson se fait plaisir. Il bricole des personnalités et personnages singuliers pour chaque acteur, et les met en interaction, se croisant, se retrouvant, s’esquivant, s’échappant, se courant après (on adore la course poursuite luge contre moto entre Ralph Fiennes alias M.Gustave accompagné de son fabuleux Lobby Boy Zéro (T. Revolori) et William Defoe ou Joppling). Mais Anderson ne bricole pas seulement des personnages, il crée des décors, des maquettes : ainsi cette fameuse course poursuite, ne s’est surement réalisée qu’à échelle réduite. Mais on aime ça. On imagine ce Wes, gamin, jouant avec ses maquettes, dans sa chambre, et ses figurines, pensant des histoires loufoques.

 Dans la salle sombre, on rigole. La triple narration nous colle au corps, chaque seconde est amoureusement bouffée. Si The Grand Budapest Hotel  était un plat culinaire, il faudrait l’inventer : doux et tendre, jubilatoire et tordant, beau comme un plat gastronomique et généreusement copieux comme une assiette de grand-mère.

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