Tripoli, une BD de Youssef Daoudi (Glénat)

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Date de sortie : 18 juin 2014
Auteur : Youssef Daoudi (scénario et dessin)
Prix : 19,50 € (88 pages)

Tripoli est un one shot de Youssef Daoudi (La Trilogie Noire, Mayday, Ring) qui met en scène le premier conflit international mené par les Etats-Unis. Une guerre fondatrice qui ira jusqu’à être mentionnée dans l’hymne du corps des Marines et donnera à ce dernier ses armes d’apparat (le sabre de Mamelouk).

Résumé de l’éditeur :

1801, au large des côtes d’Afrique du Nord. L’État barbaresque et pirate de Tripoli fait régner la terreur sur les mers de la région, exigeant un tribut à ceux qui veulent y faire commerce. Mais la jeune nation américaine, portée alors par le président Thomas Jefferson, n’entend plus laisser son commerce extérieur entravé de la sorte. Jefferson charge l’ex-consul de Tunis, William Eaton, de contacter Hamet Karamanli, roi légitime de Tripoli en exil et frère du pacha actuel, pour l’aider à récupérer le trône. Ensemble, partant d’Égypte, ils mènent une troupe bigarrée de 500 hommes : des soldats américains (les premiers « Marines » de l’Histoire), mais aussi des mercenaires arabes, berbères, grecs, italiens et turcs. Près d’un siècle avant Lawrence d’Arabie, ils vont vivre une odyssée incroyable à travers 800 kilomètres de désert…

Dans ce grand récit d’aventure, Youssef Daoudi nous raconte le premier fait d’armes des États-Unis en dehors de leur territoire : un épisode méconnu, mais pourtant fondateur de l’histoire militaire américaine.

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Le récit de Youssef Daoudi est celui raconté à la première personne du diplomate William Eaton qui se jeta corps et âme dans ce conflit, prenant les armes avec le peu de moyens dont il disposait pour marcher vers Tripoli. Et autant dire que le destin lui réserve un drôle de sort (pas si drôle en fait). L’écriture du scénario est fleuve et documentée. On revit ces moments historiques alors qu’on ne les connaissait pas. C’est à la fois une idée originale et audacieuse d’avoir choisi de mettre ce fait d’armes en avant. Le défi est relevé avec brio à travers 88 pages denses et pleines de rebondissements, superbement illustrées.

L’auteur a en effet un coup de crayon fin et précis, mis en valeur par une très belle coloration et un art du cadrage bien employé. L’effet est assuré.

Tripoli est un one shot particulièrement réussi, qui offre un très bon moment de lecture : à ne pas manquer !

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