Wajdi Mouawad nommé à la tête du Théâtre national de la Colline, à Paris

Wadji Mouawad nommé à la tête du Théâtre de la Colline

Wajdi Mouawad nommé à la tête du Théâtre national de la Colline, à Paris

L’auteur, metteur en scène et comédien libano-canadien Wajdi Mouawad a été nommé mercredi 6 avril 2016 par François Hollande à la direction du Théâtre de la Colline, l’une des sept scènes nationales française.

Il était en lice avec plusieurs autres metteurs en scène français, dont Pascal Rambert, directeur du Théâtre de Genevilliers, et Arthur Nauzyciel, qui dirige le Centre dramatique national Orléans/Loiret/Centre.

Wajdi Mouawad, 47 ans, né au Liban, est l’auteur d’un théâtre lyrique profondément marqué par la question de la mémoire et de la filiation où le drame se noue sur plusieurs continents. Et il puise dans la tragédie grecque pour questionner le monde d’aujourd’hui.

On se souvient de sa saga « Le Sang des Promesses » (Littoral, Incendies, Forêts, Ciels) qui avait marqué par son souffle narratif le 63e Festival d’Avignon en 2009, dont il était artiste associé. « Incendies » a été ensuite adapté au cinéma par le réalisateur canadien Denis Villeneuve et a remporté de nombreux prix.

De 2007 à 2012, il est directeur artistique du Théâtre français du Centre national des Arts d’Ottawa, au Canada et depuis septembre 2011, artiste associé au Grand T, théâtre de Loire-Atlantique à Nantes.

« Cette nomination d’un auteur vient affirmer le choix d’un théâtre du récit, lyrique, populaire et métissé », fait valoir la ministre de la Culture Audrey Azoulay.

Wajdi Mouawad est à l’affiche actuellement à Paris avec « Phèdre(s) », pièce qui vaut à Isabelle Huppert une nomination aux Molières et mise en scène par Krzysztof Warlikovski au Théâtre de l’Odéon, dont il a écrit la première partie.

Dans son projet pour le théâtre de la Colline, « il fait le pari de réunir créateurs, auteurs et penseurs qui voudront révéler, notamment aux adolescents, la nature politique de l’écriture et la place fondamentale qu’elle peut avoir dans la vie publique », précise encore le communiqué du ministère de la Culture.

Nous ne manquerons pas de rendre compte de cette écriture engagée et citoyenne.

Amaury Jacquet
Si le droit mène à tout à condition d'en sortir, la quête du graal pour ce juriste de formation - membre de l'association professionnelle de la critique de théâtre de musique et de danse - passe naturellement par le théâtre mais pas que où d'un regard éclectique, le rédac chef rend compte de l'actualité culturelle.

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