Accueil BD Vito, tome 3 : une BD d’Eric Stalner (Glénat)

Vito, tome 3 : une BD d’Eric Stalner (Glénat)

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Vito s’achève avec la grande chasse, dernier épisode du triptyque d’Eric Stalner (La Zone, Un long silence, Le triangle secret, L’or sous la neige, Loup…), qui signe à la fois le scénario et le dessin de cette aventure fantastico-mythologique. Si le récit n’est pas suffisamment abouti, le graphisme est à couper le souffle.

Date de sortie : 27 août 2014
Auteurs : Eric Stalner (Scénario et Dessin)
Prix : 13,90 € (48 pages) 

Résumé de l’éditeur :

1947. Une tempête effroyable s’abat sur le village sicilien de Trentorino. Les habitants ont fui vers l’intérieur des terres. Seuls restent Giuseppe et ses amis Ernesto et Carlotta qui ne veulent pas l’abandonner. Les trimangres, ces monstres marins venus de l’autre côté, attaquent sans relâche les côtes. Giuseppe est de plus en plus ouvert sur l’autre monde. Il en ressent les appels. Ainsi, il brave tous les dangers pour rejoindre le père de Vito. Ce dernier lui donne un dernier film. Giuseppe doit accepter son statut, être un pont entre les deux rives, quelles que soient les conséquences pour lui et pour ceux qui l’aiment…

Le point sur l’album :

Dans ce troisième album, le récit de Vito bascule dans le fantastique, où des créatures marines viennent semer la terreur dans le monde de notre ami cinéaste. Et c’est ce dernier qui semble avoir la clé pour que chacun regagne son monde. Pour que ces bêtes repartent d’où elles sont venues. Stalner met donc en scène un épisode aux accents apocalyptiques, et propose une porte de sortie à cette histoire originale. Si l’on se laisse volontiers bercé par l’enchevêtrement de deux mondes parallèles, on regrette le manque de liant, d’explications, qui auraient pu donner un sens rationnel à ces événements. Au contraire, ici, chacun doit y aller de son interprétation. Un récit libre et ouvert qui peut déstabiliser.

Le dessin est pour sa part bluffant. On a rarement vu le trait de l’auteur – dont la finesse et la précision ont fait la réputation – aussi bien mis en valeur. Son travail en couleurs directes est du plus bel effet. Chapeau l’artiste.

Vito est un triptyque qui pose des questions sans apporter les réponses que l’on attend, ce qui n’enlève rien à la démonstration graphique de l’auteur (mais c’est dommage).

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