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La loi du marché, un film de Stéphane Brizé

La loi du marché, un film de Stéphane BrizéLa loi du marché, un film de Stéphane Brizé

Bien sûr, Festival de Cannes oblige, tout le monde se précipite pour aller voir LE film, de Stéphane Brizé, où Vincent Lindon a reçu le prix d’interprétation masculine, La loi du marché. Puisque nous avons la chance qu’il sorte au même moment sur nos écrans !

Sortie le : 19 mai 2015
Durée : 1h33
Avec : Vincent Lindon, Yves Ory, Karine de Mirbeck
Synopsis : À 51 ans, après 20 mois de chômage, Thierry commence un nouveau travail qui le met bientôt face à un dilemme moral. Pour garder son emploi, peut-il tout accepter ?

Si vous allez au cinéma pour vous détendre et oublier vos soucis quotidiens, alors, n’allez pas voir ce film ! Il est tout sauf distrayant. C’est un film sans panache, comme l’acteur principal, d’ailleurs. Oui, bien sûr, Vincent Lindon interprète merveilleusement Thierry, cet homme comme tout le monde. Il pourrait être vous, il pourrait être moi. Un homme ordinaire qui galère dans la vie. Viré d’une boîte où il a travaillé durant vingt ans, il vit le chômage, une formation absurde de grutier… Le réalisateur met en avant le système français absurde qui fait faire des formations alors que la personne ne pourra jamais exercer ce métier. En effet, pour être grutier, il est obligatoire d’avoir été un ouvrier du bâtiment, au sol. A plusieurs reprises dans ce film, le système est mis à mal, au niveau des directeurs d’entreprises qui licencient sans se soucier des employés, au niveau de Pôle Emploi, au niveau de la banque…

Un fichu système que le nôtre ! D’une tristesse absolue ! Et d’une vérité absolue, hélas.

Thierry et sa femme, un couple modeste, qui danse mais qui ne parle pas. Et comble de malchance leur enfant est handicapé. Une grosse galère de plus à surmonter…

On ne parle pas ni de malheur ni de bonheur dans ce film, on raconte quelques évènements qui arrivent dans la vie de cet homme de la cinquantaine. On passe d’un événement à l’autre, sans suite… Sans logique… Sans explications.

Puis vient la vie au supermarché. Agent de sécurité. Vie avec les collègues qu’il est chargé d’épier. Métier qu’il a obtenu on ne sait comment… Et là encore, le réalisateur met l’accent sur l’absurdité du système. Des caissières qui se font virer pour rien, pour des points de fidélité ou des coupons de réductions volés. Des licenciements abusifs mais qui doivent certainement exister… L’aberration du système, encore une fois.

Les acteurs ne sont pas professionnels et jouent leur propre rôle. Sauf Vincent Lindon, évidemment ! Bref, vous l’aurez compris, on ne rit pas, on ne pleure pas, on regarde bêtement cet homme et jusqu’où il va aller… Bêtement. Médiocrement.

Très grosse déception ! On aurait tellement aimé que ce soit Trois souvenirs de ma jeunesse qui soit sélectionné et primé !

 

En fonction depuis 2010, Bénédicte est notre directrice déléguée. Elle partage son expertise en de nombreux domaines. Elle dévore les livres comme d'autres dévorent le chocolat. Responsable des rubriques Littérature et Cinéma, elle gère aussi les opérations concours réalisées avec nos partenaires. Elle est notamment membre de l'Union des Journalistes de Cinéma (UJC).

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