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L’homme qui marche : un manga de Jirô Taniguchi (Casterman)

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L’homme qui marche, de Jirô Taniguchi

A l’occasion du vingtième anniversaire de sa publication chez Casterman, L’homme qui marche, premier livre du grand Jirô Taniguchi (Quartier lointain, Le Sommet des Dieux, Les gardiens du Louvre, Elle s’appelait Tomoji…) qui fut publié en langue française en 1995, vient de paraître dans une réédition de luxe. Avec une nouvelle traduction et une nouvelle adaptation graphique, elle comporte pour la première fois toutes les pages couleurs de la version originale et est augmentée de récits inédits.

Date de parution : 21 janvier 2015
Auteur : Jirô Taniguchi (scénario et dessin)
Editions : Casterman
Prix : 25,00 € (232 pages) 

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Résumé de l’éditeur :

Qui prend encore le temps, aujourd’hui, de grimper à un arbre, en pleine ville ? D’observer les oiseaux, ou de jouer dans les flaques d’eau après la pluie ? D’aller jusqu’à la mer pour lui rendre un coquillage dont on ne sait comment il est arrivé chez soi? L’homme qui marche, que l’on apprend à connaître à travers ses balades, souvent muettes et solitaires, rencontre parfois un autre promeneur avec qui partager, en silence, le bonheur de déambuler au hasard.

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Le point sur l’album :

L’homme qui marche est un symbole bien particulier pour Taniguchi puisque c’est par son biais que l’auteur culte s’est fait en tout premier lieu connaître des occidentaux. Dans ce one shot, la patte du mangaka est déjà très marquée. Voyage pudique et intimiste, L’homme qui marche nous offre un panel de petits moments anodins qui ponctuent les déambulations d’un quadragénaire qui se laisse porter au gré de ses sorties. Remonter le lit d’une rivière, grimper à un arbre, flâner sous un cerisier, se baigner dans une piscine extérieure fermée pour l’hiver… sont autant d’instants que Taniguchi utilise avec brio au service d’une poésie avant tout picturale.

Car la trame narrative de l’artiste est ici plus qu’ailleurs dans ses illustrations. Très peu de bulles sont présentes. Tout est dans les expressions, les sentiments qui se dégagent de ses personnages. Une subtilité savante, mise en exergue par un trait toujours extrêmement fin et précis, où les décors d’un réalisme rare tutoient des personnages aux lignes arrondies, à l’aspect bienveillant.

Bref, L’homme qui marche, chapitré en de nombreuses petites scènes, est une bonne façon de mettre un pied dans l’univers de Taniguchi, incontournable pour tout amateur de BD.

Vous pourrez enfin admirer le travail de l’auteur à travers un exposition qui lui est consacrée au Festival International de la BD d’Angoulême 2015 : L’homme qui rêve.

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