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Mandela : un long chemin vers la liberté, un film de Justin Chadwick.

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Sortie le : 18 décembre 2013

Durée : 2h13

Avec :  Idris Elba,   Naomie Harris,Tony Kgoroge…

Ce film est déjà absent de la plupart des salles. Un mois après sa sortie, vous aurez bien du mal à le voir ! C’est tout de même inquiétant et incompréhensible. Il semblerait, d’après le box-office, que les entrées n’aient pas été si importantes en France, mais beaucoup plus en Afrique du Sud, battant tous les records d’audience là-bas. Les français ont sans doute déjà vu trop de films sur Nelson Mandela, dont le dernier date de 2009, avec Invictus, film réalisé par Clint Eastwood, où on apprenait bien peu sur la biographie de Nelson Mandela, en-dehors de sa passion du basket. Non, désolée, pas du basket, mais du rugby !

Synopsis :

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Né et élevé à la campagne, dans la famille royale des Thembus, Nelson Mandela gagne Johannesburg où il va ouvrir le premier cabinet d’avocats noirs et devenir un des leaders de l’ANC.
Son arrestation le sépare de Winnie, l’amour de sa vie qui le soutiendra pendant ses longues années de captivité et deviendra à son tour une des figures actives de l’ANC.
À travers la clandestinité, la lutte armée, la prison, sa vie se confond plus que jamais avec son combat pour la liberté, lui conférant peu à peu une dimension mythique, faisant de lui l’homme clef pour sortir son pays, l’Afrique du Sud, de l’impasse où l’ont enfermé quarante ans d’apartheid. Il sera le premier Président de la République d’Afrique du Sud élu démocratiquement. [/pull_quote_center]

Ce qui n’est pas le cas de ce biopic, absolument étonnant. On apprend tout de Madiba, son enfance, sa famille, son métier d’avocat, un des premiers avocats noirs, son engagement auprès de l’ANC, son combat d’abord non-violent contre l’Apartheid. Combat qui devient très vite armé et violent. On ne compte plus les sabotages, les morts. Mandela est arrêté et subit 27 années de prison, durant lesquelles il restera en contact avec sa femme Winnie, qui, durant son absence, a pris sa relève et soulève le peuple noir avec une haine sans merci du peuple blanc.

Mandela sort de prison. C’est un autre homme, mûri, réfléchi. Un homme anti-violence. Un peu un grand sage en qui on a toute confiance. Il va très vite se séparer de Winnie qui est de plus en plus virulente. Le pays est à feu et à sang. De toutes parts.

Mandela, par une simple allocution télévisée, va arriver à stopper cette violence et cette haine. Lui a pardonné, donc, tout est possible. Votez et après on verra.

Forcément, on est en empathie avec cet homme que l’on découvre sous son vrai jour. Ce n’est pas un saint. Ce n’est pas un homme ordinaire. C’est un homme qui a connu un destin extraordinaire. Qui a donné sa vie à la cause de la liberté et de l’égalité homme noir-homme blanc. Et il a réussi. Avec tous les honneurs de la Nation entière.

Mandela, en prison, a écrit sa biographie, en 1994, dont le réalisateur, Justin Chadwick, s’est inspiré. Rien n’a été inventé. On peut, à juste titre, penser que le film est empreint de vérité et d’authenticité. Et la bande originale du film est exceptionnelle.

Le jeu des acteurs est tout à fait remarquable et Idris Elba incarne à merveille ce grand homme, aussi bien physiquement, que spirituellement. Naomie Harris est aussi tout à fait étonnante dans le rôle de la seconde épouse plus combattante que jamais. Sans doute un Oscar pour ces deux acteurs ? Je n’oublierai pas les très nombreux rôles secondaires, 12 000 figurants, qui donnent cette notion de réalité au film.

Nelson Mandela n’avait vu que quelques passages du film. Il est mort, le 5 décembre 2013, au moment-même où le film sortait en avant-première en Angleterre, en présence de deux de ses filles. Un adieu peu ordinaire, à l’image de sa vie… Il avait 95 ans.

En fonction depuis 2010, Bénédicte est notre directrice déléguée. Elle partage son expertise en de nombreux domaines. Elle dévore les livres comme d'autres dévorent le chocolat. Responsable des rubriques Littérature et Cinéma, elle gère aussi les opérations concours réalisées avec nos partenaires. Elle est notamment membre de l'Union des Journalistes de Cinéma (UJC).

1 COMMENTAIRE

  1. Quel dommage que ce film ne figure pas parmi les nominations aux Oscars. Dommage pour les acteurs aussi. J’ignorais que Madiba avait un passé criminel.
    Belle chronique 🙂

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