Accueil Cinéma A l'affiche The Lost City of Z, un Indiana Jones sans tambour ni trompettes

The Lost City of Z, un Indiana Jones sans tambour ni trompettes

The Lost City of Z
The Lost City of Z, film de James Gray, Copyright StudioCanal

The Lost City of Z, un Indiana Jones sans tambour ni trompettes

James Gray abandonne les contextes américains contemporains de ses 5 premiers films pour s’intéresser à la vie d’un explorateur anglais du début du XXe siècle. Percival Harrison Fawcett a longtemps sacrifié femme et enfants pour explorer l’Amazonie à la recherche d’une antique cité perdue dénommée Z. Si la reconstitution historique donne la prime à l’authenticité sans effets spéciaux ni scènes d’action épileptiques, le réalisateur s’intéresse à la vie d’un homme tourmenté par des chimères qui le consumeront tout entier. La jungle foisonnante tranche avec la langueur d’un destin par trop inaccompli et rempli de gouffres et de déceptions. James Gray se plonge dans un contexte exotique et aventurier avec un homme avide de reconnaissance. Trop?

La beauté des images 

The Lost City of Z est une métaphore du miroir aux alouettes. Quand le bonheur est à portée de main, l’homme préfère parfois porter son regard beaucoup plus loin pour tenter de trouver autre chose. Le personnage de Percival Fawcett (Charlie Hunnam) est ballotté entre une femme aimante et son désir d’inscrire son nom dans la postérité. L’homme enchaine les voyages jusqu’à l’Amazonie lointaine pour mettre la main sur l’inconnu le plus mystérieux. A une époque où le Machu Picchu est découvert et où les horizons se font de plus en plus proches, il est dévoré par la soif de découverte. James Gray balade sa caméra dans la jungle fourmillante de bêtes sauvages pour capter l’attraction exercée par la nature verte sauvage sur l’esprit des hommes. L’explorateur est accompagné d’un Henry Costin interprété par un Robert Pattinson étonnement sobre avec sa barbe hirsute et son économie de paroles. Les journées de pérégrinations alternent entre joies et déconvenues tandis que les rivalités s’exacerbent avec les autres explorateurs de la société géographique royale d’Angleterre.

Un destin tragique

L’histoire vraie de Fawcett donne la prime à l’homme tiraillé entre l’Angleterre familiale et les territoires lointains. Le personnage est d’une vitalité extraordinaire, passant entre les maladies et les dangers sans trop d’égratignures. La caméra ne le quitte que rarement, captant continuellement un regard habité et exalté qui tranche avec l’inconfort de son statut d’outsider. Mais suivre ses pérégrinations pendant 2h20 laissent penser qu’au moins une demi-heure de trop ont pu se glisser dans le long métrage. Car un récit d’aventures requiert une certaine dose d’exaltation que James Gray ne distille qu’à compte gouttes. Et si les images et la photo donnent une réelle impression d’exactitude et de beauté sauvage, le rythme langoureux voire (trop) lent assomme de temps en temps le spectateur. Difficile de se projeter dans cette aventure sans avoir le sentiment de… et après? 

Bien que revenu des affres créés par un The Immigrant par trop inconsistant, James Gray ne parvient pas encore tout à fait à convaincre. The Lost City of Z ressemble à un exercice de style séduisant mais qui ne marquera pas les esprits.

[vc_text_separator title= »SYNOPSIS ET INFOS » color= »custom » border_width= »5″ accent_color= »#1e73be »]
The Lost City of Z

L’histoire vraie de Percival Harrison Fawcett, un des plus grands explorateurs du XXe siècle.
Percy Fawcett est un colonel britannique reconnu et un mari aimant. En 1906, alors qu’il s’apprête à devenir père, la Société géographique royale d’Angleterre lui propose de partir en Amazonie afin de cartographier les frontières entre le Brésil et la Bolivie. Sur place, l’homme se prend de passion pour l’exploration et découvre des traces de ce qu’il pense être une cité perdue très ancienne. De retour en Angleterre, Fawcett n’a de cesse de penser à cette mystérieuse civilisation, tiraillé entre son amour pour sa famille et sa soif d’exploration et de gloire…

Sortie : le 15 mars 2017
Durée : 2h21
Réalisateur : James Gray
Avec : Charlie Hunnam, Sienna Miller, Tom Holland
Genre : Aventure

[vc_text_separator title= »BANDE ANNONCE » color= »custom » border_width= »5″ accent_color= »#1e73be »]

NOS NOTES ...
Originalité
Mise en scène
Réalisation
Jeu des acteurs
Rédacteur ciné, théâtre, musique, BD, expos, parisien de vie, culturaddict de coeur. Fondateur et responsable du site Culturaddict, rédacteur sur le site lifestyle Gentleman moderne. Stanislas a le statut d'érudit sur Publik’Art.
the-lost-city-of-z-indiana-jones-tambour-trompettes The Lost City of Z, un Indiana Jones sans tambour ni trompettes James Gray abandonne les contextes américains contemporains de ses 5 premiers films pour s'intéresser à la vie d'un explorateur anglais du début du XXe siècle. Percival Harrison Fawcett a longtemps sacrifié femme et...

AUCUN COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Quitter la version mobile