[BD] BTK – Dennis « Bind Torture Kill » Rader : un Monsieur-tout-le-monde qui glace le sang (Glénat)
Dennis Rader est un Monsieur-tout-le-monde qui mène une vie de père de famille ordinaire. A ceci près qu’il passe son temps libre à préparer longuement des atrocités qu’il envisage de commettre dans son voisinage. Comme une rétrospective sur son parcours glaçant de serial killer, l’autoproclamé BTK pour Bind Torture Kill (attacher, torturer, tuer) répond à une interview depuis sa prison où il reçoit un journaliste un peu malaisant, qui l’interroge avec une curiosité parfois déplacée sur le sens de ses actions.
C’est alors une succession de scènes d’horreur absolue – quand on sait qu’elles sont véritables – qui ont perduré 17 années durant. Cela grâce à une police largement dépassée par les méthodes de BTK… Si le scénario manque un peu de liant dans la narration qu’il propose, le dessin joue avec brio avec des ambiances sombres très à propos. Un graphisme sûr et puissant qui donne le change.
BTK – Dennis « Bind Torture Kill » Rader est un monstre. Mieux vaut être au courant avant de se lancer dans la lecture de cet album !
Extrait de la BD :
10 meurtres en 17 ans de méfaits.
Dennis Rader est un tueur en série américain surnommé le BTK Killer pour « Bind, Torture and Kill » soit « Attacher, Torturer et Tuer », son modus operandi. Il l’a lui-même reconnu, il aimait torturer des animaux étant petit, une caractéristique que l’on retrouve régulièrement chez les tueurs en série. Rader est responsable de la mort de 10 personnes (dont 2 enfants), ses « projets » comme il les appelait. Il attendait les victimes dans leur maison et les séquestrait avant de les étrangler. S’il ne les violait pas, il a affirmé lors de son procès avoir agi pour répondre à des pulsions sexuelles. Son dernier crime date de 1991, mais il ne fut arrêté qu’en 2005, après avoir recommencé à envoyer des lettres anonymes aux médias et à la police pour se vanter de « son œuvre ». Pourquoi ? Parce qu’il s’ennuyait… Étienne Jallieu obtient à grand peine l’autorisation d’aller l’interviewer dans sa prison : El Dorado Correctional Facility, au Kansas, où il est condamné à 10 peines de perpétuité consécutives. Leur entretien sera glaçant.