Casareggio, c’est 3 cousins et 2 amis d’enfance, une famille venue des rivages de San Benedetto Po au nord de l’Italie. Le projet a débuté en 2019 après différents projets musicaux pour raconter ensemble l’histoire des Casareggio qui a tant marqué leur enfance.
De la belle chanson française à textes
Le premier EP de Casareggio insiste sur le besoin de l’individu de maitriser ses instincts et de s’élever pour trouver l’équilibre. L’héritage familial est bien présent, la ville dont ils sont issus est la digne représentante des vieilles lignées italiennes et le petit fief de Mantoue ne s’est réunifié à l’Italie qu’en 1948. Les 3 cousins et les 2 amis d’enfance ne se privent pas de porter un regard acide sur les valeurs aristocratiques qui rattachent inévitablement un individu à sa caste et à ses richesses quitte à ne le réduire qu’à ça. Les textes ont été écrits avec une jolie ironie pour placer au plus haut le besoin d’indépendance, rejetant le système des vieilles traditions clivantes qui poussent à l’enfermement au détriment de l’épanouissement personnel. Les titres En voiture et Sauna Hammam Jacuzzi (version moderne du métro, boulot, dodo?) sont joliment entrainants, même dansants, avec des paroles qui donnent envie d’être fredonnées, et même chantées à tue tête. Le Voyage Extraordinaire part du présent pour faire un pont vers le passé, avec une musicalité qui leur est propre. Le désir d’émancipation est là, ils ne veulent pas tourner en rond comme ils le disent bien dans Comme un poisson.
Les membres de Casareggio veulent sortir du carcan d’une élite autodésignée pour écrire leur propre histoire avec des morceaux à la belle poésie. Quand ils entonnent J’aime Saint-Tropez, tout est dit, la crise est proche, ils ne supportent plus l’entre soi et se construire eux-mêmes. L’ironie est de mise et ça fait plaisir à entendre.