Si c’est pour l’éternité, un week-end pour convaincre (Nathan)
On fait la rencontre de Parker, adolescent mutique depuis la mort de son père, qui vole dans les hôtels. Quand une jeune femme aux cheveux argentés oublie son sac rempli de liasses de billets, Parker y voit sa chance de la journée. Quelques minutes plus tard, il retrouve la jeune femme et s’apprête à lui rendre son argent avant d’avoir des ennuis, mais celle-ci ne cherche pas à le récupérer. Parce qu’elle a prévu de se jeter du haut du pont de San Francisco avant la fin de la journée.
L’écriture / La parole
Zelda occupe tout l’espace de parole et pourtant, on en sait autant sur Parker que sur elle. On a accès aux pensées de Parker, adolescent perturbé. Zelda parle, Parker écrit. Il écrit, écrit, écrit, dans des centaines de carnets. Il écrit pour compenser son manque de parole, il écrit pour laisser libre court à son imagination. Et c’est tellement naturel que cette différence entre Zelda et lui n’en est même plus une, le mutisme de Parker n’est jamais vu comme un handicap, ni par lui-même, ni par Zelda, ni par le lecteur.
L’envie de vivre
Alors que Parker se met en tête de donner à Zelda l’envie de continuer à vivre, c’est en réalité l’inverse qui va s’opérer. Depuis la mort de son père et son mutisme, Parker fait le strict nécessaire en société : il va en cours – parfois – et se limite au lycée. Ses seules relations, en dehors de celle, compliquée, avec sa mère, se résume à ses camarades de classe. Pour ôter à Zelda l’envie de se jeter du haut du Golden Gate Bridge, il lui fait visiter San Francisco, lui fait découvrir des endroits pleins de vie, la présente à ses camarades de classe qui deviennent des amis. Au fil des pages, petit à petit, le rapport de force s’échange. C’est Parker qui apprend à vivre, grâce à Zelda.
Des personnages aux multiples différences…
A priori, Parker et Zelda n’ont rien en commun. Elle est sûre d’elle, a tout vu, tout vécu et une immense tristesse, lassitude se lit dans son regard. Lui s’efface jusqu’à être invisible aux yeux du monde et vole dans les hôtels sans raison apparente. En apparence, rien ne les poussait à s’entendre…
… mais pourtant similaires
Zelda parle, Parker écoute. Chapitre après chapitre, ils apprennent à se connaître et se complètent parfaitement. Zelda laisse Parker tenter de la convaincre à condition qu’il envoie des candidatures à des universités. Parker et sa mère vivent dans le souvenir de son père, comme s’il allait revenir d’un jour à l’autre. Ils ne vivent plus vraiment, attendent quelque chose qui ne viendra jamais. Zelda, quant à elle, ne vit plus rien de nouveau et n’en peut plus.
Un renouveau des thèmes Young Adult
La plume de Tommy Wallach est extrêmement fluide, les chapitres courts rythment la lecture de ce roman unique, qui aborde des thèmes récurrents en littérature Young Adult d’une nouvelle façon.
Catégorie : LITTÉRATURE
Mots-clés : Amour, Déprime, Deuil, École,
DÈS 14 ANS NOUVEAUTÉ Si c’est pour l’éternité – Dès 14 ans
Collection : Roman Grand format
Auteur : T. Wallach
Traducteur : A. Guitton Et si vous tombiez amoureux d’une immortelle ?
Enchanté. Moi, c’est Parker. J’ai 17 ans, je suis moyennement mignon et j’aime sécher les cours pour traîner dans les halls des hôtels chics de San Francisco. J’en profite pour perfectionner mes techniques de pickpocket.
Ah et je n’ai pas prononcé un mot depuis la mort de mon père, il y a 5 ans.
Voilà, vous savez (presque) tout.
Mais laissez-moi vous raconter l’évènement le plus marquant de ma vie : ma rencontre avec Zelda Toth et ce jour où j’ai décidé de tout faire pour lui redonner le goût à la vie.
16,95 €
320 Pages
Parution : février 2018