Chicagoland, une BD de Fabrice Colin et Sacha Goerg (Delcourt)
Adaptée du récit de R.J. Ellory, Chicagoland est une BD écrite par le scénariste Fabrice Colin (Neuvième cercle, Dreamamericana, Or not to be, Blue Jay Way) et illustrée par Sacha Goerg (Les Autres gens, La fille de l’eau, Le Sourire de Rose). Un polar noir en trois séquences. Efficace.
Date de parution : le 9 septembre 2015
Auteurs : Fabrice Colin (scénario) et Sacha Goerg (dessin) d’après le texte de R.J. Ellory
Editeur : Delcourt
Prix : 15,95 € (128 pages)
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Alors que le meurtrier est sur le point d’être exécuté, la soeur de la victime, le flic qui a mené l’enquête et le tueur reviennent sur les circonstances de sa mort pour tenter de comprendre ce qui s’est passé. Les apparences sont trompeuses. Seuls leurs trois témoignages pourront révéler la triste vérité. Un récit dramatique renforcé par les dessins élégants de Sacha Goerg.
Album one shot, Chicagoland débute par l’exécution d’un prisonnier à laquelle la soeur de la victime est venue assister, non sans un certain appétit de vengeance. Pourtant, l’inspecteur en charge de l’affaire en est convaincu, ce n’est pas le coupable qui s’apprête à tirer sa révérence sous le voltage inévitable de la justice américaine.
[Une] construction originale et soignée
Le récit va alors, à rebours de trois témoignages des protagonistes clés de l’affaire, dont le policier fait partie, faire la rétrospective d’un crime odieux perpétré par un assassin qui serait encore dans la nature malgré la dénonciation et la condamnation d’un désormais supposé innocent. Une enquête policière à la construction originale et soignée, découpée en trois actes avant un épilogue à la hauteur des attentes suscitées.
Le scénario de cette adaptation est donc particulièrement méticuleux et la narration distillée dans un équilibre habile. Un équilibre que l’on retrouve dans le dessin de Sacha Goerg, qui offre un trait irrégulier presque schématique mais qui laisse à la lecture une belle fluidité naturelle. Difficile de dire si le dessin plait ou non mais il participe néanmoins à l’efficacité de Chicagoland.
En résumé, Chicagoland est un polar noir d’une belle maitrise. Un très bon album.