Cognac, tome 1 : une BD de Chapuzet, Corbeyran, Brahy  et Folny (Delcourt)

Cognac, la part des démons nous plonge dans l’univers très particulier des spiritueux et en particulier celui du Cognac. On connaissait le célèbre manga japonais Les gouttes de Dieu au succès incontestable sur le thème du vin, suivi d’une multitude de séries BD comme Le sang de la vigne ou encore Bodegas. Alors, en voyant une couverture comme celle de Cognac, on s’est dit que c’était peut-être du déjà vu. Les auteurs Jean-Charles Chapuzet, Corbeyran, Luc Brahy et Aurore Folny nous livrent ici une enquête journalistique dans le monde très fermé et jalousé des distillateurs. L’intrigue : Anna-Fannély Simon, journaliste au caractère bien trempé, un poil vulgaire, mais talentueuse, doit réaliser un reportage sur la ville de Cognac pour le National Geographic. Fille du pays, ses contacts avec les habitants y sont facilités. Mais elle apprend au cours de ses rencontres que son amie d’enfance, Alice, a été assassinée par son mari qui se serait suicidé par la suite. Ne croyant pas à la version des inspecteurs, elle mène alors une véritable enquête policière.
Le scénario de Jean-Charles Chapuzet et Corbeyran est attrayant, mais les indices et les conclusions parfois d’une évidence ou d’une grossièreté désinvoltes. On regrette donc que l’intrigue ne soit pas plus poussée.
Concernant les dessins de Luc Brahy (Complot), on les trouve trop lisses, pas assez détaillés. La couleur de Aurore Folny n’arrange rien. Les nuances manquent clairement à des planches saturées qui ne donnent pas assez l’impression de réel.
Cognac est une BD qui se lit, mais qui ne se sirote pas.

Anna-Fanély Simon, journaliste et photographe plutôt habituée aux zones de guerre, accepte de réaliser un reportage sur Cognac pour le compte du National Geographic. Native de la région, elle espère retrouver Alice, une amie d’enfance. Lorsqu’elle apprend les circonstances qui ont entraîné sa disparition, certains détails poussent la journaliste à remettre en cause la version officielle.