Jéhan revient avec un nouvel album composé de 13 chansons remplies de poésie, On ne sait jamais. La voix est grave, les mots sont comptés, le ton est à la chanson française dans le sillon de Jacques Brel ou Georges Brassens, loin des tonalités plus rock ou folk des albums précédents.
Une pesanteur légère
Jéhan peuple ses chansons d’hommes et de femmes comme nous, à la recherche de l’amour ou d’un peu de compréhension, il y a aussi des animaux comme des chiens ou des chevaux, tout ressort sur un fond de piano et une orchestration qui met la voix et les textes en avant, comme dans le morceau Les chevaux de Montebello. Pour réaliser cet album et comme sur le précédent opus, Jibé Polidoro est aux manettes, assisté de Gaël Faun. Ils ont pris soin de mettre en avant la voix et les paroles, sans artifices pour privilégier la simplicité et l’évidence. Pour l’accompagner les guitares acoustiques et électriques, les violons, une harpe en plus, même des trompettes, l’écoute est addictive. Tout est dit est une belle ritournelle, Loin de tout met en avant le piano pour une leçon de vie, Raconte moi fait entendre des voix d’enfants pour un ton de guiguette, l’album On ne sait Jamais dit tout sur ce que l’homme veut transmettre dans ses chansons, avec calme et sérénité, entre gravité et mélancolie. L’humanité est omniprésente pour conserver l’essentiel et ne pas se disperser dans le superflu, non sans inévitables doutes et remises en question inhérents à l’homme. Jean-No’ Le Jehan est connu pour être un proche de Miossec ou de feu Jean-Louis Murat, ce qui souligne d’autant mieux ses aspirations poétiques pour s’appuyer sur des mots soigneusement choisies pour exprimer ses sentiments profonds.
L’auteur-compositeur-interprète et musicien breton privilégie l’introspection dans un nouvel album qui représente un beau pas en avant.