
Les éditions Casterman font plaisir avec un joyau écrit et dessiné par Hervé Bourhis. La BD débute entre 1969 et 1970, l’ambiance chez les Beatles est délétère. Georges, John et Ringo décident de s’adjoindre les services d’Allan Klein, escroc notoire, ce que Paul refuse. Alors que l’album Let it be est sur le point de sortir, il tombe en dépression et décide de prendre la tangente, direction l’Ecosse et la résurrection. Une rumeur le prétendait mort depuis 1966, il joue le jeu et finit par remonter la pente avec un premier album sorti en même temps que Let it be. Dans un dessin entre l’hyperréalisme et le style comics, Hervé Bourhis raconte une histoire passionnante. Les premiers albums décriés par la critique, le nouveau groupe nommé Wings, les premiers concerts joués dans des petites universités dans une ambiance proche de la dèche, et puis le décollage avec l’album Band on the run avec un enregistrement rocambolesque à Lagos au Nigéria. Tout est raconté avec moult détails, il faut le lire pour un vrai voyage spatiotemporel mené tambour battant. Les fans seront subjugués, les autres trouveront une histoire passionnante, dessinée avec talent et racontée avec rythme. Les anecdotes se multiplient, de quoi dévoiler une nouvelle facette du talent infini du bonhomme qui, avec femme et enfants, a perpétué l’héritage musical des scarabées dans une toute nouvelle direction. La BD est juste immanquable.
Editeur: Casterman
Auteurs: Hervé Bourhis
Nombre de pages / Prix: 88 pages / 20 euros
Synopsis: La réinvention d’un génie de la pop.
1969. « J’étais un demi-dieu, aujourd’hui je suis un chômeur. » Paul McCartney fait ce constat amer après la séparation des Beatles. Tandis que John Lennon fait la couverture du Time, Paul devient le méchant de l’histoire. Sans groupe, sans argent, détesté de tous, il trouve néanmoins la force de se reconstruire grâce à l’amour de sa femme Linda, de ses filles et de ses amis fidèles.
Un bijou graphique d’Hervé Bourhis, pop et mélancolique, comme une bonne chanson du grand Paul.