Les carnets de Joann Sfar – Je t’aime ma chatte
Après Si Dieu existe, le prolifique Joann Sfar (Donjon, Professeur Bell, Petit Vampire, Vampire, Les Olives noires, Le Chat du rabbin, Pascin ou encore Klezmer) nous livre Je t’aime ma Chatte, deuxième volet de sa trilogie cérébrale couchée sous forme de Carnets.
Date de parution : le 16 septembre 2015
Auteur : Joann Sfar (scénario et dessin)
Editeur : Delcourt
Prix : 16,95 € (224 pages)
Résumé de l’éditeur:
« Je T’aime Ma Chatte, c’est la phrase sur le sweat shirt de Priscilla. Le carnet ne parle pas que de ça, bien entendu. J’essaie de me reconstruire. Bizarrement tout ça prend de plus en plus l’aspect d’un feuilleton romantique alors que ça parle de ma vraie vie. Il y a de moins en moins de politique et on parle d’amour de plus en plus. De vrai amour ou de personnes qui le cherchent sans rien trouver »
Notre avis sur la BD :
On oublie un peu le ton grave, happé par le choc et la sinistrose qui succédèrent à l’attentat contre Charlie Hebdo, pour recouvrer un peu de légèreté. On retrouve en effet un Joann Sfar qui tente de se reconstruire. Si ce dernier évoque encore beaucoup les questions de sociétés qui le préoccupent, il prend aussi le temps de nous conter, sans s’épargner, son aventure amoureuse. Une romance saisie sur l’instant qui adoucit un peu les moeurs, avec sa dose d’humour et sa grande sensibilité. Joann Sfar semble moins meurtri malgré les cicatrices que la vie lui a réservé, ce qui ne l’empêche pas de réfléchir encore et toujours sur le monde qui nous entoure.
Un récit qui reste sérieux et intelligent mais qui n’est pas d’une grande fluidité. On lit bien des Carnets avec la discontinuité que le cela implique. Le dessin propre à cet auteur reconnu ne se met pas non plus à la portée de tous, souffrant d’un texte envahissant sur des planches en noir et blanc. Un grand bazar parfois difficile à parcourir.
Les carnets de Joann Sfar – Je t’aime ma chatte est à réserver aux lecteurs aguerris en quête de réflexions sociétales et sentimentales. Un peu trop pour nous.