Les Jours Heureux, tome 1 : Expo 58
Imaginé à quatre mains par Eric Warnauts et Guy Raives (Paris Perdu, Après-Guerre, L’innocente, Les temps nouveaux…), Les jours heureux retracent l’insouciance de la fin des années 50 qui précéda la fin des empires coloniaux, plus particulièrement la perte du Congo par la Belgique. Et c’est l’Exposition universelle de 1958 qui symbolise le plus cette période d’ouverture sur le monde.
Date de parution : le 21 août 2015
Auteur : Eric Warnauts et Guy Raives (scénario et dessin)
Editeur : Le Lombard
Prix : 14,99 € (64 pages)
Les années 50. Tout l’Europe veut oublier la guerre. Les batailles d’Indochine semblent si loin. A Bruxelles, l’exposition universelle de ‘58 se prépare dans l’insouciance. C’est alors que Bernadette, la fille de Thomas, décide de partir pour l’Algérie… C’est alors que prendra fin le mythe des Jours Heureux.
Warnauts et Raives ont leur façon bien à eux de concevoir un album BD. Le premier se réserve les textes tandis que le second fait de la couleur son domaine. Mais tout le reste est le fruit d’une collaboration à quatre mains. Dans Les jours heureux, ils nous racontent la vie d’un certain Thomas Deschamps, parti au Congo faire sa vie avant de revenir dire un dernier adieu à celle qui l’a élevé en belgique… Arrivé à Bruxelles, il va découvrir que les choses, et les gens ont chacun pris des chemins parfois très différents…
[L]e récit a du mal à prendre son envol et s’enlise dans son propre contexte historique.
Le contexte historique des jours heureux est parfois difficile à cerner quand on n’a pas connu cette période. Les enjeux politiques et les luttes activistes pour la liberté et l’indépendance des peuples ne sont pas d’une grande limpidité à suivre. Les personnages sont très nombreux et l’on ne détient que très peu d’informations sur eux. La narration de ce premier tome peut ainsi se révéler lourde et pénible, notamment dans son aspect politique. Si bien que le récit a du mal à prendre son envol et s’enlise dans son propre contexte historique.
Le dessin est quant à lui assez raffiné. Bien que le trait soit irrégulier et imprécis, il est inspiré et délicatement mis en couleur directe. Plutôt agréable.
Néanmoins, ce premier tome des Jours heureux fait bien trop compliqué alors qu’il aurait pu faire bien plus simple.