Le premier album d’Icare Vertigo est sorti le vendredi 5 mars. Pas la période la plus propice à la promotion et à la visibilité, mais il fallait bien se lancer, comme l’explique Jean-Marie Le Goff. Impossible de prévoir des dates pour une tournée qui permettrait un rencontre tant désirée par les musiciens avec le public, la simple date du 11 juin sert de projection pour un concert au Café de la Danse. L’occasion de rencontrer le chanteur d’Icare Vertigo était parfaite pour évoquer un premier album tout en poésie, avec des chansons à la métaphore filée sur le thème du voyage et de la rencontre, de la première chanson Le seuil jusqu’à la dernière Au revoir pudeur.
Un premier album rempli d’ondes positives
Icare Vertigo, c’est d’abord une histoire de famille avec 3 frères, Gildas à la batterie, Hervé aux claviers et Jean-Marie au chant et à la guitare. Mais pas seulement car Alexis Wolff (également aux arrangements) et Mikaël Le Mûr officient à la guitare et Vincent Normand à la basse. La bonne entente entre les membres du groupe concoure à l’élaboration d’un album où chacun a pu y mettre ce qu’il souhaitait, avec des compromis sans frustration et des arrangements en toute conscience. Avant Icare Vertigo, il y a eu Calico et son album La Mue en 2003. Les 3 frères étaient déjà rassemblés et le temps passant, ils se sont retrouvés pour un nouveau projet collectif. Pour réaliser l’album, deux pistes étaient possibles, le dépouillement ou la production léchée, un entre-deux a été choisi pour un résultat plus que convaincant. Le projet a duré en tout et pour tout 2 ans et demi pour aboutir à un résultat qui satisfaisait tout le monde. A noter que l’enregistrement des chansons a été réalisé en live sous la houlette de Bruno Green, venu du Canada, avec beaucoup de préparation et des prises live rendues ainsi plus faciles, presque évidentes. L’élaboration du disque a été terminée en février 2020 avec un résultat final achevé en aout 2020. L’artwork de l’album a été réalisé par Sylvain Deffaix et respecte le concept de l’album. Maintenant, le groupe souhaite rencontrer le public, l’idée de concerts retransmis sur le net ne motive pas vraiment les musiciens, la rencontre prend toute son importance, jouer devant une caméra limite les perspectives pour faire découvrir les chansons à texte et les belles mélodies. Chacun des musiciens a ses influences. Matmatah, La Maison Tellier ou Karwa sont des noms de groupe auxquels on peut raccrocher la couleur de cet album, comme repère. Les influences d’Alexis sont à chercher du côté de Radiohead, Mogwai, Brian Jonestown Massacre ou encore les Craftmen Club. Quant à Jean-Marie, il y a Léonard Cohen, Pierre Lapointe, Louis-Jean Cormier et Loïc Lantoine, l’album est un harmonieux mélange. La prochaine vidéo sera celle de La Chaise, à sortir d’ici un mois. Comme chacun peut le découvrir en écoutant l’album, les mots Icare Vertigo apparaissent dans le morceau Le combat ordinaire, métaphore des envies d’ascension et du risque de chute qui en suit, comme dans le mythe grec. L’album est conçu comme un tout, son écoute globale est recommandée pour en saisir le sens et les intentions. Le morceau Le seuil sert d’introduction jusqu’au final Au revoir pudeur. Entre les deux morceaux, les chansons parlent de l’humain, des sentiments que l’on ose pas dire à ceux que l’on aime, dans une belle cohérence.
Le premier album d’Icare Vertigo est à découvrir pour un bon moment de chanson française aux accents personnels qui parleront à chacun. Le premier single Ma place pour Mars, tourné avec les enfants de Jean-Marie en guest stars, donne un bon aperçu de l’ambiance intimiste de l’album.