Magnifica, une très jolie saga familiale italienne (Denoël)
Maria Rosaria Valentini est écrivain et poète, italienne. Magnifica est son premier roman traduit en français. A notre grand bonheur !
Portrait d’une famille italienne
Quand on termine le livre, Magnifica, on le reprend au début. Il forme une boucle. On pourrait le relire avec tout autant de plaisir.
Magnifica raconte l’histoire d’Eufrasia, de sa famille, de sa vie, dans les années 50, dans un petit village italien des Abruzzes. Eufrasia est mariée à Aniceto. D’après elle, il ressemble à un crapaud. Ensemble, ils ont eu une fille, Ada Maria. Et puis, quand Ada Maria eut dix ans, ils eurent un fils, Pietrino, prématuré et fragile. Ada Maria s’occupait avec amour de son petit frère. Quant au père, Aniceto, il passait le plus clair de son temps avec sa maitresse, Teresina. C’était ainsi, et Eufrasia l’acceptait. Et même, tout bas, elle bénissait Teresina. Car depuis elle n’avait plus à subir « le crapaud ».
La vie sans mère
Aniceto n’était pas souvent à la maison. Soit il chassait, soit il était dans son atelier de taxidermiste, soit il était avec Teresina. Eufrasia, elle, vouait sa vie à ses enfants. Hélas, un beau jour, elle mourut d’un infarctus, laissant ses enfants encore jeunes, orphelins. Ada Maria prit en charge son frère et la maison, évitant le plus possible son père. Ils vivaient dans une superbe région, un petit village des montagnes où tout le monde se connaît. Ada Maria rendait régulièrement visite à Teresina et au fil du temps, la confiance entre ses deux femmes s’installa. Aniceto s’installa chez Teresina et ne s’occupa plus du tout de ses enfants.
La rencontre inattendue
Un jour la vie d’Ada Maria va être complètement bouleversée. Elle va faire une rencontre, dans la forêt, un endroit surnommé la Faggeta. Il s’y trouve un homme qui se cache, et qui a peur des autres. Ada Maria aussi a peur. Elle comprend qu’il est là, dans cette grotte, caché depuis la fin de la guerre. Cet homme est allemand. Alors, Ada maria se confie à Teresina. Elle ne peut pas garder ce secret pour elle toute seule. Elle s’attache à cet homme et se laisse doucement apprivoiser. Benedikt va redécouvrir le bonheur de vivre et celui d’aimer. Grâce à Ada Maria. Rien n’est si simple dans la vie d’Ada Maria. Elle subit beaucoup de malheur, de deuils, mais aussi un grand bonheur. Celui de Magnifica…
L’auteur, Maria Rosaria Valentini, décrit merveilleusement la nature qui les entoure, qui les fait vivre. Magnifica est un livre qui se déguste, lentement. Avec volupté. Avec poésie.
Magnifica, un livre de Maria Rosaria Valentini, aussi magnifique que sa couverture réalisée par Constance Clavel (tableau « The Soul of the Rose », du peintre anglais John William Waterhouse, 1908) !
Années 50. Dans un petit village des Abruzzes. La jeune Ada Maria est la fille d’un couple sans amour. Son père, Aniceto, passe le plus clair de son temps avec Teresina, sa maîtresse, ou enfermé dans son atelier de taxidermiste. Eufrasia se contente d’être mère et de noyer sa fragilité dans les soins qu’elle apporte à ses enfants.
Lorsqu’elle meurt prématurément, Teresina prend peu à peu sa place dans la maison. La jeune Ada Maria s’occupe alors de son frère en s’efforçant d’ignorer Teresina. C’est pourtant dans ce quotidien en dehors du temps, rythmé par la couleur des frondaisons, la succession des naissances et des deuils, que l’Histoire fait un jour irruption. Dans un bois avoisinant le village, Ada Maria aperçoit un jour une ombre. Il s’agit d’un homme, hagard, désorienté, il n’a jamais quitté la cabane où il s’est réfugié à la fin de la guerre. Il est allemand. Les deux êtres vont se rapprocher. De cet amour naîtra une petite fille aux yeux clairs et à la peau diaphane, Magnifica, changeant à tout jamais le destin tranquille auquel Ada Maria se croyait cantonnée.