PÉPITE et fait chaud
Eh, t’es bien là ? Ta peau collante des chaleurs d’été. C’est vrai qu’il fait chaud. T’as chaud ? Me dis pas que t’as froid, on te croira pas si tu l’dis de toute manière. On sait que t’as chaud. C’est vrai que t’as chaud. On sait que tu colles là où t’es assis. On le sais, dis pas l’inverse. On sait qu’il fait chaud chez toi. On sait que tu te glaces à la grenadine, bière, coca ou autre liquide sucré, ou mieux encore avec la limpide belle eau qui t’hydrate. Tu sais ce qui hydrate aussi ? La musique. Tes jambes collent encore sur le plastique de ta chaise pourrie, tes cuisses grincent de chaleur sur les draps colorés qui tissent ton lit, ta joue s’écrase sur ton épaule et ta sueur marrie tes deux peaux pour ne faire qu’une et même pièce de viande amorphe. C’est vrai qu’il fait chaud. Y’a qu’ton bras qui bouge encore. Allongé comme Sardanapale sur de la soie ou assis comme la couronne d’une tête sur ta chaise, ton bras fait lien avec ton ordinateur. T’as chaud ? Oui t’as chaud. Tu veux une glace ? Prends du chaud, encore du chaud, de la bonne chaleur encore, un truc dément qui te fera te perdre dans les immensités orgasmiques d’une rencontre entre toi en phase lézard défoncé, et PÉPITE. Enchaine bordel. T’en prends une, Les Bateaux, puis une autre, Éviter les Naufrages, puis t’as faim encore, alors ondule sur Hiéroglyphes. T’as chaud encore. C’est bien. Chaleur, douceur. T’as besoin de rien d’autre. Rien. Ondule si tu peux. Etale toi. Balance ta chaise, étale toi sur ton carrelage. Fais la carpe. Ferme les yeux. T’as chaud. Dis merci au Microqlima qui te fait frétiller de bonheur, douceur. Tu vois, t’es bien. On dirait que t’as encore faim ? T’as des remix aussi. Un plat de chaud que tu mets au microonde pour que ça soit encore plus chaud. Tu connais Vaati ? Il cuisine bien. Il a cuisiné Les Bateaux, écoute, tu verras, c’est bien. C’est cool. Tu coules de sueur, on le sait. Mais c’est bien. Coule. Un dernier creux ? Prends la dernière, la dernière chanson ; chouettes Sensations. T’as le front qui perle, et Irma y voit, comme elle voit dans sa boule de cristal, que t’es dans le bonheur. Ça aussi, on le sait.