Pretty Deadly, tome 1
Comics western mais aussi conte fantastique, Pretty Deadly nous est proposé par la scénariste Kelly Sue Deconnick (Captain Marvel, Avengers Assemble, Ghost) – nommée au Eisner Award du meilleur scénario à la San Diego Comic Con – et l’illustratrice Emma Rios (Dr Strange, Runaways, Amazing Spider-man, Girl Comics).
Date de parution : le 9 juin 2015
Auteurs : Kelly Sue DeConnick (scénario) et Emma Rios (dessin)
Editions : Glénat Comics
Prix : 15,95 € (160 pages)
Résumé de l’éditeur :
Oyez le chant de Ginny Face de Mort : “Toi qui exiges réparation, invoque son nom, entonne sa chanson, Sonne le glas qu’elle entendra depuis les enfers. Ginny chevauche le vent pour toi, mon enfant… Le vent souffle pour la Mort !”
Ginny est la fille de la Mort, au visage marqué des stigmates de son père. Elle chevauche son destrier de fumée à travers un Ouest sauvage et sans concessions où magie et poudre ne font pas forcément bon ménage. Dans la cruauté d’une Amérique qui se cherche et se construit dans le sang et la violence, Ginny traque les pêcheurs, les coupables. Mais au terme de sa quête de vengeance, saura-t-elle aller jusqu’au bout pour affronter son propre destin ?
Notre avis sur l’album :
Deuxième collaboration entre les deux artistes après la mini-série Osborn, Pretty Deadly a su se démarquer par l’originalité de son récit. Sorte de conte mortuaire façon western, Pretty Deadly est une chasse à l’homme menée par des créatures venues du monde des morts pour punir, dépecer, tuer et venger. Les âmes damnées n’ont qu’à bien se tenir et surtout… fuir aussi loin qu’elles le peuvent. Malgré la belle nervosité insufflée à l’histoire, parsemée de massacres et de duels au sabre, Pretty Deadly n’est pas vraiment limpide. L’histoire se passe parfois d’explications utiles ou les délivre souvent de manière incomplète, confuse et à contretemps. Du coup, l’intention de la scénariste est difficile à comprendre.
Pretty Deadly déçoit en déployant trop d’artifices narratifs et visuels.
Côté dessin, Emma Rios fait plus ou moins le job. Là aussi, il y a un gros travail proposé, avec des planches très chargées où tout s’enchevêtre de manière très élaborée. C’est là où le bât blesse, justement. Le dessin est si dense et complexe qu’il est parfois délicat d’en comprendre le sens narratif. Ceci dit, la patte graphique de la dessinatrice séduit par sa finesse et son grand dynamisme. Mieux canalisée, cette énergie aurait pu déboucher sur quelque chose de grand.
Ce premier tome de Pretty Deadly déçoit en déployant trop d’artifices narratifs et visuels. En faisant de meilleurs choix, les auteurs auraient pourtant pu le rendre passionnant.