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Raymond Depardon : un moment si doux, exposition au Grand Palais

Autoportrait au Rolleiflex, Paris, 1959 © Raymond Depardon / Magnum Photos
Autoportrait au Rolleiflex, Paris, 1959 © Raymond Depardon / Magnum Photos

Le Grand Palais consacre une exposition  dédiée à la photographie en couleur dans l’œuvre de Raymond Depardon, depuis ses débuts dans les années 50 jusqu’à aujourd’hui. Cette exposition, réalisée en étroite collaboration avec l’artiste, réunit près de 160 photographies en couleur prises aux quatre coins du monde.

Animé par la photographie dès son plus jeune âge, Raymond Depardon reçoit son premier appareil photo 6×6 pour fêter ses 12 ans, en 1954. Il s’adonne à ses premiers clichés, ceux de son environnement familial et de son enfance, qu’il tire déjà lui-même. C’est à l’âge de 16 ans tout juste qu’il « monte » à Paris pour se consacrer à sa passion. Dans les années 60-70, Depardon travaille pour de nombreuses agences dont Gamma et Magnum photos, il rapporte de ses voyages des photographies teintées d’histoire et de réalisme. Petite parenthèse, on le connait plus récemment pour avoir réalisé le portrait officiel de François Hollande, qui l’avait choisi pour sa reconnaissance institutionnelle dans le milieu (on est effectivement bien loin du photographe de la Star Academy qu’avait choisi Nicolas Sarkozy…)

Glasgow, 1980 © Raymond Depardon / Magnum Photos

Des luttes de peuples indigènes du Chili à la guerre civile libanaise en passant par les ruelles de Glasgow, Depardon capture chaque événement, sans vouloir entrer dans le spectaculaire ou le dramatisme du photoreportage (ce que faisait son contemporain Gilles Caron). Tout son parcours est rythmé par la couleur, de ses premières photographies intimistes dans la ferme de ses parents à ses clichés les plus célèbres. « La couleur est la métaphore de la curiosité » dit-il. La couleur, fil rouge de toute son oeuvre, Depardon l’a découvert au début des années 80 alors qu’il est en missions aux Etats-Unis, il dit avoir eu une « révélation » en analysant la pratique des photographes américains, leur appréhension des paysages et des espaces. La couleur lui apparait, dès lors, comme une évidence.

L’exposition proposée par le Grand Palais plonge le visiteur dans la multitude d’univers photographiques de Depardon. Le petit bémol : un parcours hasardeux (on ne sait trop où commencer et où finir) et des textes explicatifs dont les polices de caractères alternent grande et petite taille, à en faire tourner la tête de plus d’un.

Raymond Depardon : un moment si doux
Jusqu’au 10 février
Grand Palais (galerie est)
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