Regarde les filles, une BD de François Bertin (Vraoum)
Regarde les filles est une bande-dessinée tout en noir et blanc qui traite de la construction sexuelle d’un jeune garçon tout au long de sa croissance, François Bertin caché sous les traits d’Antoine. On y découvre, de manière assez décousue ses perversions et tentations. Le récit est parfois assez maladroit. On se perd dans les personnages que l’on différencie mal tant le dessin est très signé. On ne sait parfois plus qui est qui, ne distinguant plus le réel de l’imaginaire. Les attirances se succèdent, et il manque quelques liants entre chacune. On est intéressé par quelques conseils de dessins donnés au travers du récit lorsqu’Antoine apprend son futur métier de dessinateur ; mais là-aussi on en attendrait plus. François Bertin est donc un peu passé à côté d’une intrigue digne de ce nom dans Regarde les filles, et c’est pourquoi notre avis est si mitigé.
Une histoire simple et universelle, celle de la fascination de l’homme pour la femme. On la découvre à travers le parcours d’un jeune garçon destiné à devenir dessinateur, dans l’accomplissement de ce qui fera de lui un homme qui vit avec les femmes et non pour, ou contre elles. Réservé, observateur, on découvre par ses yeux les multiples incarnations de la femme : mère, soeur, amie, petite amie, amoureuse, confidente, traîtresse, idéal… Un récit de maturité et d’initiation, servi par un dessin magnifique, dont la lumineuse simplicité du trait bénéficie du contraste de masses noires profondes et envoutantes. Un très bel album poétique, graphique et parfois érotique…
Date de parution : le 27 janvier 2016
Auteur : François Bertin (scénario et dessin)
Genre : Auto-biographie poétique
Editeur : Vraoum
Prix : 20 € (224 pages)
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2 ? Vous êtes gentille… Je viens de le lire et je me suis forcé à le finir… Du sous Vivès, immaturité narrative surprenante pour un auteur de cet âge, surtout venant du cinéma d’animation (de très bons courts métrages d’ailleurs), des clichés de mise en scène à la limite du supportable (épouvantable planche de fin !!!), la femme est essentiellement considérée dans ce qu’elle a a donner ou à se faire prendre, comme objet, mais en rien comme être social, et pour ce que l’on comprend de l’histoire, elle est d’une banalité digne des plus mauvais soaps… Le seul intérêt reste le dessin, qui malgré tout n’arrive pas à imposer la sensation d’une maîtrise de l’objet graphique, d’un parti pris clair. Certaines planches clairement ratées, voire moches plombent la lecture. Pour moi c’est 0,5.