Rien ne sert de m’aimer est une belle fable à propos d’une jeune femme prisonnière de secrets anciens. Sans le savoir, Elsa va enfin réussir à grandir et à échapper aux fantômes du passé, comme ceux du présent. Dessinée à l’encre de Chine, la BD se lit d’un jet avec ces personnages griffonnés en clair obscur comme pour flouter leur psyché autant que leur physionomie. La lecture est douce, toute l’histoire est racontée à coups d’ellipses et de flashbacks, les blessures ne cicatrisent pas, les espoirs sont forcément déçus, rien ne compte plus que d’avancer jusqu’à parvenir à enfin se libérer. Le synopsis dissémine assez d’indices pour donner envie de tourner la première page, jusqu’à la dernière, avec le sentiment qu’une seconde lecture ne serait pas de trop. Une belle surprise.
Synopsis:
Elsa a bien changé depuis son enfance. Plus jeune, elle n’avait peur de rien, et défiait quiconque se mettait en travers de son chemin, ou de celui de ses amis. Mais depuis, quelque chose s’est cassé. Elsa est angoissée, tourmentée par des visions nocturnes qu’elle ne comprend pas. Enfermée dans une vie monotone, elle comble sa peur de l’abandon en se jetant à corps perdu dans une relation passionnelle néfaste avec Joshua, un homme marié qui la mène en bateau. Autour d’elle gravitent Vany, son amie et amante, Jim, son frère en plein divorce, ses parents Jacques et Josy, acculés par les dettes et rongés par « le » secret, ainsi que « numéro 13 », un mystérieux voisin. Elsa le sait, elle doit reprendre sa vie en main. Comprendre pourquoi un homme, un mur, un monstre et un pélican hantent ses cauchemars. Quels liens ont-ils entres eux, que cherchent-ils à lui dire ? Pour avancer, Elsa va devoir affronter ses peurs, comprendre ce qu’il s’est passé au pied de ce mur et accepter de sauter à nouveau dans le vide, comme quand elle était petite. Un roman psychologique pertinent et captivant. |
Editeur: La Boite à Bulles
Auteur: Jean-Christophe Morandeau
Nombres de pages / Prix: 320 pages / 26 euros
Merci pour cette gentille critique