Robert Sax, tome 1 : Nucléon 58
C’est autour d’une nouvelle série policière que le duo Rodolphe (Memphis, Le Baron Fou, Si seulement, Kenya, Assassins…) et Louis Alloing (Marion Duval) se retrouve après avoir réalisé La Marque Jacobs. Robert Sax est un garagiste dandy des années soixante qui va être mêlé presque malgré lui (il l’aura quand même bien cherché) à une affaire d’espionnage. Nom de code : Nucléon 58.
Date de parution : le 18 février 2015
Auteurs : Rodolphe (scénario), Louis Alloing (dessin) et Drac (couleurs)
Editions : Delcourt
Prix : 14,95 € (56 pages)
Résumé de l’éditeur :
1956. Robert Sax traîne son désarroi dans la ville de Bruxelles. Garagiste malgré lui suite à l’héritage de son père, seul depuis la disparition de sa femme, sa vie se concentre autour de Boon, son meilleur ami libraire. Quand ce dernier se trouve kidnappé par des Roumains à la recherche d’un mystérieux crayon, son quotidien en est profondément bouleversé.
Le point sur l’album :
Ce polar s’inscrit dans la plus pure tradition franco-belge, comme un hommage aux meilleures séries qui ont fait sa renommée. Robert Sax ne révolutionne pas le genre en proposant un récit d’espionnage plutôt classique, avec sa partition de péripéties et de rebondissements. Le scénario de Rodolphe s’amuse de différentes ficelles – du kidnapping au petit gadget sorti de la panoplie de l’agent secret – pour composer son histoire. Sans s’attarder sur ses personnages, il parvient à les rendre plutôt attachants en leur donnant un certain charisme. On regrette néanmoins les clichés qui ponctuent la BD, peut-être dus aux années soixante mises en scène. On aurait aimé plus de culot, une histoire un peu moins convenue.[pull_quote_right]Un trait d’une netteté et d’une précision chirurgicale.[/pull_quote_right]
Mais c’est aussi ce côté traditionnel qui séduit dans le dessin de l’école « ligne claire » de Louis Alloing. Un trait d’une netteté et d’une précision chirurgicale. A la fois design et rétro, l’ambiance qu’il installe par ce style tintinophile est particulièrement harmonieuse. Le travail d’un artiste accompli.
Robert Sax fait des présentations un peu timides dans Nucléon 58. Mais les auteurs suscitent la curiosité par le potentiel déployé. Une série qui pourrait s’imposer dans la longueur.