Rosario, une BD de C. Sampayo et C. Stassi
Polar mafieux qui nous emmène en plein coeur de l’Argentine des années 30, Rosario est une BD écrite par Carlos Sampayo (Alack Sinner, Le Bar à Joe, Billie Holiday, Carlos Gardel…) et illustrée par Claudio Stassi (Chronique d’une mafia ordinaire, C’est pour ça que je m’appelle Giovanni). On y découvre une Argentine gangrénée par le chaos politico-mafieux, où la guerre menée par les anarchistes pour renverser la situation fait rage.
Date de parution : le 20 mars 2015
Auteurs : Carlos Sampayo (scénario) et Claudio Stassi (dessin)
Editeur : Ankama
Prix : 14,90 € (80 pages)
Résumé de l’éditeur:
Rosario est une ville fluviale du Sud de l’Argentine à la limite du fleuve Paraná. Nous sommes en 1930, et un coup d’État vient d’installer José Felix Uriburu à la Nation d’Argentine. En plein cœur d’une politique répressive et dictatoriale, le jeune violoniste Rogelio se souvient de comment il est tombé follement amoureux d’une jeune femme qui s’avéra être une prostituée, Raquelita, et de comment il a dû s’allier aux forces anarchistes pour l’extirper du milieu mafieux, en ligue avec le pouvoir.
Le point sur l’album :
C’est dans ce contexte qu’un violoniste recherche désespérément la femme qu’il aime, mystérieusement disparue. Dans ses pérégrinations, il va fortuitement faire la rencontre d’une autre femme, la fille d’un parrain de la mafia. Il va alors mettre le doigt dans un engrenage qu’il va difficilement contenir… Un récit sombre et original, où l’on voit un homme désoeuvré tenter de sortir du piège de la mafia tout en sauvant sa dulcinée. Le scénario de Carlos Sampayo souffre d’un découpage trop haché, qui enlève une fluidité de lecture qui aurait été bienvenue dans ce polar. Une histoire qui cherche son rythme sans donner l’impression de le trouver.
Si l’intrigue est quelque peu érodée par une narration un peu lourde (peut-être due à sa traduction), le dessin charbonneux de l’italien Claudio Stassi ne facilite pas la tache. Si son style graphique est plutôt plaisant, sa lisibilité reste moyennement satisfaisante. On a du mal à distinguer clairement les personnages (et il y en a !) malgré une certaine finesse d’exécution. Ces derniers ont tendance à se ressembler, à s’habiller de façon identique etc… Les sensations auraient pu être tellement meilleures !
Avec un pitch qui donne l’eau à la bouche,Rosario déçoit par de trop nombreuses maladresses d’exécution. Un peu dommage…