Le collectif The Headshakers marque un retour fracassant de la pop funky des années 70 dans nos oreilles. Entre soul, jazz funky et rythmé et envolées instrumentales, The Headshakers proposent une musique qui vogue entre nostalgie et exigence dans une ambiance furieusement jazz funk qui donne le frisson.
Le jazz funk au diapason
Les cuivres sont omniprésents, ainsi que les claviers, la basse et la batterie pour une orchestration réjouissante. Les musiciens ne s’écoutent pas jouer dans le seul but de multiplier les exploits personnels, chaque instrument s’insert dans un tout au groove irrésistible. L’album The Headshakers est avant tout instrumental même si la chanteuse Dréo apparait sur le titre Cutry Dance Party et d’autres guests enjolivent des titres comme Fred Wesley sur Architect of Funk et Russell Gunn sur On Green Doplhin Street. Le son est toujours puissant, voire rock, avec ses guitares électriques comme sur Finger in the noise pour accompagner les cuivres chaleureux qui enveloppent doucement l’oreille. L’auditeur peut se laisser aller à une écoute aussi dense que ciselée grâce à des instruments en état de grâce. Pas de tête d’affiche ni de star, la star c’est le groupe et ça fonctionne grâce au talent de chacun mis au service du collectif. Le funk fait remuer le popotin dans cet album majeur des temps actuels. Et quand un titre comme Laids Medias fait virevolter les basses avec éclat, le constat est sans appel. Depuis 2008, les musiciens The HeadShakers venus de Lille s’escriment avec une musique qui parle au corps autant qu’à l’esprit. Ceux qui apprécient les Beasties Boys et la musique contemporaine y trouveront leur compte pour vibrer au son groovy délivré par le groupe. Ce second album rappelle que le groupe a ouvert pour le grand Stanley Clarke lors du dernier Tourcoing Jazz Festival, excusez du peu. Les 8 musiciens se sont servi de leur dernière tournée pour accorder leurs instruments entre eux et enregistrer cet album emballant au plus haut point.
Des forces telluriques insoupçonnées font briller l’album The Headshakers avec un funk irrésistible.