Ttitto Aguerre : Mugak II – Limites
La Ville d’Anglet accueille le sculpteur TTITTO AGUERRE qui présente une sélection de ses dernières réalisations. Ttitto AGUERRE (Uhart Cize, 1974) présente à Anglet une exposition de sculptures intitulée « Mugak II – Limites ».
Exposition à La Villa Beatrix Enea, à Anglet.
Entrée libre du 7 mars au 4 avril 2015.
Composition de l’exposition : œuvres réalisées sur bois, acier, aluminium, cuivre, albâtre ou papier.
Une sculpture très intimiste construite autour de formes géométriques, rigoureuses, volontaires et toniques ; des conversations de matières et de vides qui décalent notre regard à travers des œuvres réalisées sur bois, acier, aluminium, cuivre, albâtre ou papier.
Propos de Ttitto Aguerre recueilli par Anne Benoist Khayat :
Observer les éléments naturels, les matières. Les observer avec insistance. Aller chercher la veine de la matière, appréhender sa vérité et ses limites, et déloger la forme cachée. Chercher pour découvrir, pour se (re)découvrir : on finit toujours par découvrir quelque chose. Découvrir qu’une intention graphique peut s’accorder avec plusieurs matières. Rechercher et travailler plusieurs séries et pièces à la fois. Marcher, puis s’arrêter, puis revenir plus tard et marcher encore. Rechercher non pas ce que l’on voit au premier abord, mais rechercher ce que l’on peut voir à travers la matière, avec un souci du langage simple qui renvoie chacun à sa propre réflexion.
Chaque sculpture résulte d’une série de décisions. Chaque décision façonne le résultat, avec un aspect irréversible dès lors qu’on enlève de la matière ; on ne peut pas revenir en arrière. C’est en ce sens que la sculpture a quelque chose de vertigineux.
Je pratique ce mode singulier d’expression qu’est la sculpture, et j’ai décidé de la mettre en partage. C’est une expérience profonde et complexe, un état particulier de conscience, une mise en situation de grande réceptivité. Sculpter, c’est donner du sens à la forme, à la nature et à l’humain, voir à travers la matière, voir à travers soi, puis voir de manière élargie comme pour sonder les profondeurs de l’humanité.
Dans notre rapport à la nature et au monde, qu’elles soient physiques ou psychiques, les limites sont omniprésentes. On n’en finit pas de rôder autour.
Contraignantes ou pas, mais toujours structurantes, les limites réelles ou selon l’idée qu’on s’en fait, sont à la fois le début et la fin, le possible et l’interdit, protectrices ou aliénantes. Par nature ambigües, à la fois les limites empêchent, parce qu’elles interdisent, mais paradoxalement elles permettent, parce que précisément elles interdisent.
Évidentes ou non, les limites sont en nous, pour l’essentiel d’entre elles.
Ttitto Aguerre, 2014