« Souvent taxé d’éclectique ou de disparate, le romantisme français est né symboliquement en 1830 avec la Symphonie fantastique de Berlioz et le Grand Opéra de Meyerbeer, Auber et Halévy. Pourtant, derrière l’influence de la vocalité italienne et de l’harmonie germanique, de véritables spécificités voient le jour ou prolongent les expériences de l’époque classique : orchestration chatoyante, prédominance du texte ou de l’inspiration littéraire, intérêt pour la mise en scène et le grandiose, etc. «L’Ecole française» romantique dominera le XIXe siècle dans bien des spécialités, à commencer par le violon et le piano, et le Conservatoire de Paris imposera sa marque dans toute l’Europe. Plus encore, deux compositeurs se revendiqueront comme dépositaires du génie français : Wagner et Verdi. »
Alexandre Dratwicki
Directeur scientifique du Palazzetto Bru Zane (Venise), docteur en musicologie et ancien pensionnaire de l’Académie de France à Rome (Villa Médicis), Alexandre Dratwicki est spécialiste de la musique française du XIXe siècle. Diplômé du Conservatoire de Paris (esthétique), il a enseigné l’histoire de la musique dans plusieurs universités et a été producteur à Radio France (« La Querelle des Bouffons » et « Sortez les jumelles » en 2006- 2007). Il a notamment publié chez Somogy, Le
Cavalier bleu, Ediciones singulares, Brepols, Vrin et Symétrie. Son ouvrage Un nouveau commerce de la virtuosité (1780-1830) a reçu le prix des Muses 2007 de l’essai. Il a codirigé avec Julia Lu Le Concours du prix de Rome de musique (1803-1968) et a obtenu en 2013 un prix de la Fondation Napoléon pour La Mort d’Abel de Rodolphe Kreutzer.
Académie Maurice Ravel – 8, place Maurice Ravel – 64500 Saint-Jean-de-Luz
Pour en savoir plus : www.academie-ravel.com