Un succès et une reprise méritée !
« Arsène est un aventurier qui vit dans l’inconscient collectif et traverse l’imaginaire comme il traverse le monde ». Lorsque Maurice Leblanc fait naître son gentleman cambrioleur Arsène Lupin, à l’aube du XXe siècle, il ne s’imagine pas que son personnage va traverser les époques et fasciner des générations. Cette pièce est dotée d’une mise en scène moderne et ingénieuse, elle revisite le mythe Lupin avec beaucoup d’humour et de poésie. Un succès et une reprise méritée.
Dates : Reprise à partir du 3 février 2016
Lieu : Théâtre Michel (Paris)
Metteur en scène : Delphine Piard
Avec : Grégoire Baujat , Constance Carrelet / Valentine Revel , Augustin de Monts , Aurélien Rondeau , Sophie Staub
NDLR : critique datée de février 2015
Arsène Lupin n’était, au départ, que le héros nouvelle sans importance dans un journal en devenir : le Je sais tout. Plus d’un siècle plus tard, les aventures de l’espiègle bandit n’ont pas pris une ride, et le théâtre Michel décide de rendre hommage au plus attachant des voleurs et à son créateur Maurice Leblanc, qui fête son 150ème anniversaire.
Une véritable course poursuite parfaitement rythmée par une mise en scène dynamique et musicale.ght
Au théâtre Michel, nous sommes en 1908, à quelques heures de la capitale, dans un somptueux château. La bourgeoise Germaine Gournay-Martin est excitée à l’idée de son proche mariage avec le duc de Charmerace (qui se trouve être, en réalité, notre charmant Arsène Lupin). Menacés par les lettres oh combien ironiques et courtoises du célèbre cambrioleur, la future mariée et son père prennent fuite et tentent de cacher leurs biens les plus précieux, dont le diadème de la Princesse de Lamballe. S’en suit une véritable course poursuite à la recherche du bandit et ses acolytes, parfaitement rythmée par une mise en scène dynamique et musicale.
Crédit photo : Franck Harscouët
L’atmosphère de la Belle Epoque est pleinement ressentie au gré des costumes et attitudes maniérées des personnages. On y trouve une bourgeoisie gourmande d’œuvres d’arts et de joyaux entichée de fastes et de banquets. Mais la force de l’adaptation de Delphine Piard réside surtout dans la modernité de sa mise en scène : à l’aide de quelques touches de fantaisie contemporaine (un décor en carton-pâte caressant le surréalisme, un peu de danse et quelques jeux d’ombres bien ajustés), elle redonne à cette vieille histoire toute sa fraîcheur. Non sans préserver la nature et l’âme du Arsène Lupin de notre enfance.
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