#AvignonOff : A clown fairytale, quand les choses les plus simples sont aussi les plus drôles
Elle est la diva sexy que tout le monde attend, il est l’empoté amoureux, quoi de plus classique ? Et pourtant, malgré le choix d’un scénario vu et revu, les deux clowns italiens surprennent.
Muet, le spectacle s’appuie sur la musique, qui devient, bien plus qu’un simple support, un personnage à part entière. Le jeu des deux acteurs est entraîné par les paroles d’Edith Piaf, les airs de Carmen ou le rythme d’un tango. Commencée façon music-hall, la pièce se fait vite loufoque, enchaînant les situations comiques qui n’hésitent pas à interagir avec le public.
Tout l’art du clown est là : exubérance, grotesque, maladresses et tendresses, où se tisse une histoire d’amour impossible. Depuis le coup de foudre jusqu’aux soupçons de trahison, le ballet de séduction ne cesse de faire rire. Comment ne pas entrer en empathie avec ce Danno, dandy maladroit qui a pour seul réconfort une manche d’imperméable ? Par ses mimiques convaincantes, Daniele Segalin rend ses lettres de noblesse au « clown triste ».
Mis en scène par le célèbre clown américain Jango Edwards (que l’on a notamment pu voir à la télé aux côtés d’Antoine de Caunes et de Christophe Dechavanne ), ce spectacle mérite que l’on s’y attarde. Un bel exemple d’art clownesque, sans prétention et avec bonhomie, réveille un public redevenu enfant, jusqu’à échanger quelques passes d’un gros ballon avec les comédiens.
Dandy Danno et Diva G, a clown fairytale, de et par Daniele Segalin et Graziana Parisi .
Mise en scène : Jango Edwards.
Festival Avignon Off, tous les jours à 19h10 au théâtre Laurette.