Balzac amoureux, dévoilé par Emmanuelle de Boysson (Rabelais)
Emmanuelle de Boysson, romancière et critique littéraire, nous entraîne vers les amours de Balzac. Dès son enfance, en fait Honoré de Balzac souffre du manque d’amour maternel. Charlotte-Laure, sa mère, est d’une froideur exemplaire envers lui et Honoré ne l’intéresse nullement. C’est pourquoi toute sa vie, il va chercher La Mère à travers ses conquêtes, souvent beaucoup plus vieilles que lui. Il leur donnera à toutes, ou presque, le prénom de Laure !
Autant on s’était attaché à Victor Hugo dans les écrits de Christine Clerc, autant il est beaucoup plus difficile de s’attacher à Balzac. Il est petit, gros, et il faut le dire, pas très beau. Mais il est très intelligent et a beaucoup d’humour et sa plume est sublime. Son ambition la plus obsessionnelle est de se marier avec une femme plus âgée que lui, qui sache s’occuper avec amour et tendresse de sa personne mais aussi et surtout qu’elle soit riche ! Car Balzac a des besoins énormes et ne regarde pas à la dépense ! Et ses nombreuses conquêtes vont lui donner sans cesse de l’argent pour combler ses dettes. Ce n’est qu’à la toute fin de sa vie qu’il se marie, enfin, avec sa perle rare, Madame Hanska qui l’a fait languir durant des mois. Il n’en profita que quelques temps car il mourut jeune, 51 ans, de graves problèmes de santé.
Balzac et Hugo étaient contemporains. Mais ils ont eu une vie bien différente ! A travers Hugo de Christine Clerc, on voit la société évoluer. A travers Balzac de Emmanuelle de Boysson, on suit surtout Balzac qui écrit de merveilleuses lettres d’amour et qui laissera un héritage littéraire énorme car il a écrit sans jamais s’arrêter ou presque. Sa plume est tellement talentueuse qu’il devient, malgré ses déboires financiers, le chéri des femmes ! Mais lui, est surtout obsédé par le mariage et … l’argent ! « Toujours dans le rouge, Balzac s’épuise à la tâche et continue de penser que la seule issue pour échapper aux huissiers est d’épouser une noble, riche et belle, si possible. Déjà célèbre, il reste un insatisfait chronique. » (p.88)
Balzac amoureux complète la collection éditée par Editions Rabelais. Même couverture cartonnée, même format, de très belles illustrations (120) et une très belle qualité du livre.
On attend déjà avec impatience le prochain livre de la collection Rabelais !
Les femmes l’ont non seulement entouré, admiré et inspiré tout au long de sa vie : elles ont aussi été ses bienfaitrices, et ses correctrices. Elles ne se sont pas contentées de lui enseigner la vie, l’amour, de l’introduire dans le monde, et de le soutenir financièrement : pour lui, elles ont inventé des histoires, corrigé son style, cherché de la documentation. À commencer par Laure de Berny, qui fut sa première muse et son premier guide. Car si les femmes lui doivent beaucoup, lui leur doit tout.