Une comédie touchante et subtile
Après avoir touché unanimement son public avec « Sunderland« , Clément Koch signe une comédie touchante et subtile sur un thème pourtant moins glamour : les machinations de l’industrie pharmaceutique. « De l’autre côté de la route » raconte l’histoire d’une jeune journaliste venue en Suisse pour mettre au jour les complots passés d’Eva Makovsky, ancienne prix Nobel de chimie aujourd’hui reclue dans une maison de retraite.
Dates : Depuis septembre 2015
Lieu : Théâtre Michel (Paris)
Metteur en scène : Didier Caron
Avec : Maaïke Jansen, Laurence Pierre, Gérard Maro, Dany Laurent, Maymouna Gueye
Un sujet qui aurait pu faire l’objet d’un Cash Investigation : les complots d’un grand laboratoire pharmaceutique pour dissimuler une sombre affaire d’effets secondaires d’un médicament reconnu. Dans cette pièce pourtant, on rit beaucoup. Grâce aux charisme des personnages et à une mise en scène chaleureuse signée Didier Caron, dont on avait déjà apprécié l’ingéniosité dans Les Nombrils.
Une mise en scène chaleureuse signée Didier Caron
D’un côté, la complexe discussion entre la journaliste, Eva Makovsky et Pierre Baudin le directeur des laboratoires Lexo, de l’autre les apparitions de madame Lessieur, fouineuse fanatique des pâtes de fruits d’en face, et de la pétillante Hortense qui vient nettoyer les chambres de la maison de retraite.
C’est une pièce dans laquelle rires et doutes se succèdent, évoquant ainsi un savoureux mélange des genres entre la comédie et le dramatique. De sujets graves en futilités, Clément Koch réalise une prouesse d’écriture toute particulière en signant un texte empreint d’humanité. Et pendant que madame Lessieur rêve de douces pâtisseries, madame Makovsky, elle, répète lentement sa mort… Pour aller de l’autre côté de la route.