I Love Piaf donne le frisson au Théâtre Edgar, à Paris.
I Love Piaf n’est rien de moins qu’un sommet de spectacle musical. L’émotion est à son comble quand retentissent ces airs si connus que toute la salle entonne avec entrain. Conteur, chanteuse et accordéoniste font revivre le mythe Edith Piaf sur la scène du Théâtre Edgar avec truculence. De sa jeunesse tourmentée à son succès fulgurant en passant par ses inoubliables chansons, c’est tout un pan de l’histoire de France qui ressurgit et transporte l’audience.
Le personnage est mondialement connu, voire familier. Une véritable légende entoure ce petit bout de femme à la voix si puissante et un film récent a fait triompher son interprète pour une carrière hollywoodienne flamboyante. Et pourtant, l’existence d’Edith Piaf regorge de secrets à découvrir. Jacques Pessis campe ce conteur à la connaissance encyclopédique qui accumule les anecdotes sur Edith Giovanna Gassion, orpheline élevée dans la rue dotée d’un organe vocal saisissant et devenue une star internationale. Pour mettre les mots en musique, Caroline Rose entonne les classiques interprétés ou composés par la Môme Piaf. La taille de la salle autorise une proximité qui avive d’autant l’envie de chantonner que de partager le moment. D’autant qu’Aurélien Noel accompagne la chanteuse avec son accordéon pour un véritable frisson qui parcourt tout le corps.
I Love Piaf, c’est avant tout de l’émotion pendant 1h30 de spectacle mené tambour battant. Cette existence romanesque contient tous les ingrédients d’une légende, souvent extatique, parfois déchirée mais menée toujours à 100 à l’heure. L’alternance d’explications brèves mais percutantes avec les interprétations habitées donne envie d’écouter du Piaf dès la pièce terminée. Le Titi parisien le dispute à la répartie à la volée, la gouaille est permanente et l’alternance la règle. Un morceau de Rock’n’Roll ou l’évocation de figures du Paris des années 30 font replonger dans une époque oubliée. Les noms de Jean Cocteau, Yves Montand ou Marcel Cerdan raisonnent comme des fantômes du passé.
Le spectacle se clôture avec une salle chantant en coeur avec Caroline Rose tandis que tous tapent dans les mains en rythme. Succès total pour cette reprise déjà évoquée dans une de mes chroniques sur Publik’Art. Cette version sous-titrée en anglais rencontrera certainement le même succès !
Dates : A partir du 10 septembre 2016, le samedi à 17h et dimanche/lundi à 20h
Lieu : Théâtre Edgar (Paris)
Metteur en scène : François Chouquet
Avec : Jacques Pessis, Caroline Rose ou Laura Chevalier, Aurélien Noël