Jardins, une exposition bucolique au Grand Palais
La peinture de Gustav Klimt sur l’affiche de l’exposition Jardins au Grand Palais annonce la couleur sans mentir, l’évènement se déroule sous les auspices bienveillantes d’une nature luxuriante. Peintures, sculptures, photographies, dessins, installations, environnements sonores et olfactifs mènent les visiteurs dans les recoins les plus secrets de 6 siècles de créations artistiques pour une découverte paisible et ombragée de la fascination exercée par la couleur verte sur les esprits trépidants des artistes.
La nature au centre des oeuvres
Le chemin proposé par le Grand Palais fait d’abord découvrir des oeuvres à mi-chemin entre herbiers et plantes collées sur les toiles. Entre les peintures du XVIIIe siècle avec des parcs gracieusement entretenus et des oeuvres florales, l’exposition fait découvrir l’attrait à travers des environnements en perpétuel mouvement. L’extrait du film Meurtre dans un jardin anglais de Peter Greenaway illustre la volonté de choix de l’artiste, dans la saison, l’heure du jour ou le panorama pour transmettre des sentiments à jamais perdus dans l’instant. Les premières salles font déambuler dans des décors richement ornés de plantes, essences végétales et environnements gazonnés, loin des impressions habituelles ressenties dans un musée. Le ton est à l’ouverture et à l’évasion.
De délicats échantillons picturaux
Si certains des plus grands peintres constituent la collection, d’oeuvres picturales, le catalogue est finalement assez succinct, avec tout de même l’immense et impressionnante toile Acanthes de Matisse ou l’hypnotisant Le Parc de Gustav Klimt à mi-chemin entre pointillisme et pixellisation. La balade fait découvrir des images du Parrain de Coppola ou du Shining de Kubrick pour bien souligner l’évidente permanence de la nature dans les oeuvres des plus grands réalisateurs. Les couloirs de l’exposition accolent toiles et photographies pour une envie de déambuler dans des forêts ou des prairies au coeur de la nature.
L’exposition Jardins ose le dépaysement et juxtaposer des oeuvres de tous horizons pour viser à l’exhaustivité la plus réconfortante. Nul besoin d’aller jusqu’au Bois de Boulogne ou de Vincennes, le Grand Palais propose une ballade toute aussi galvanisante.
Dates : du 15 mars au 24 juillet 2017
Lieu : Grand Palais (Paris)
Entrée : 13 €