L’Homme de l’année, tome 10 : 1966
Après l’homme de l’année 1948, c’est le destin de celui de l’année 1966, à l’origine du grand incendie de Londres, qui nous est raconté. Une histoire basée sur Le Journal de Samuel Pepys, notable de Londres qui consignait toutes ses journées dans un journal de bord.
Date de parution : le 26 août 2015
Auteurs : Fred Duval, Nicolas Moustey (scénario), Stevan Subic (dessin) et Scarlett Smulkowski (couleurs)
Editeur : Delcourt
Prix : 14,95 € (56 pages
Résumé de l’éditeur:
1666. Une atmosphère lugubre plane sur les ruelles misérables et insalubres de Londres quand une catastrophe d’une ampleur dantesque s’abat sur elle : le grand incendie. Une apocalypse de flammes dévaste alors une cité en proie au chaos. Un notable racontera dans son journal le fil des événements dont Farynor, un simple boulanger, sera responsable et victime.
Notre avis sur la BD :
Sur un scénario élaboré par le scénariste Fred Duval (Travis, Hauteville House, Jour J, Carmen Mc Callum, Wonderball), accompagné du rouennais Nicolas Moustey (Axel Rock), L’homme de l’année 1966 met en scène un immense brasier qui ravagea la ville de Londres cette année là. On y découvre une ville insalubre qui porte encore les stigmates de la peste et abrite une population pauvre voire misérable. Les flammes feront d’ailleurs remonter à la surface ces pauvres gens vivant dans l’ombre des ruelles malfamées de Londres et obligés de fuir ce piège meurtrier.
Apportant leur lumière sur l’évènement grace au témoignage laissé par un certain Pepys, les scénaristes montrent comment l’incendie s’est propagé, qui en est à l’origine, comment la panique a envahit la population abandonnée à son sort par les autorités locales (et notamment son maire), et quel en fut l’épilogue, notamment pour celui qui avoua être l’auteur criminel de toute cette horreur. Une mise en perspective plutôt complète, dont le style narratif demeure agréable.
Une atmosphère terrifiante se dégage de ces pierres en feu.
Le dessin de l’illustrateur serbe Stevan Subic apprivoise avec brio ces gigantesques flammes à l’appétit féroce, avec l’aide de la coloriste Scarlett Smulkowski. Le trait est fin et expressif et les décors londoniens sont reproduits avec précision. Une atmosphère terrifiante se dégage de ces pierres en feu.
On ressent bien l’horreur de ce tragique évènement qui marqué l’année 1966, d’autant plus que son épilogue est particulièrement cruel et injuste et que l’Histoire ne réparera pas cette injustice. Mais pour en savoir plus, il vous faudra lire ce dixième album de L’homme de l’année…