
Le TCE propose une adaptation du Chevalier à la Rose de Richard Strauss entre le 21 mai et le 5 juin pour 5 représentations exceptionnelles. Der Rosenkavalier est un opéra en 3 actes composé en 1911 sur un livret de Hugo von Hofmannsthal d’après Les Amours du chevalier de Faublas de Jean-Baptiste Louvet « de Couvray ». Le grand rôle de la Maréchale est tenu par Véronique Gens avec une mise en scène de Krzysztof Warlikowski. L’opéra se situe à Vienne, au milieu du XVIIIe siècle, durant les premières années de règne de Marie-Thérèse d’Autriche, impératrice du Saint-Empire romain germanique et suggère une questionnement moral qui anticipe la fin d’un âge d’or, chacun continue de donner le change à coup de bonnes manières tandis que les consciences sont affectées par les changements inéluctables à venir. Initialement pressentie dans le rôle d’Octavian, Marina Viotti est remplacée au pied levé par Niamh O’Sullivan. C’est le moment de réserver votre place pour assister à une des 5 représentations!
Synopsis: Bien que l’on sache que Gabriel Astruc avait envisagé de présenter au public parisien Le Chevalier à la rose dès la saison d’ouverture au printemps 1913, ce vœu initial fit les frais de la programmation dispendieuse du fondateur qui dut finalement y renoncer. L’ouvrage n’y apparaîtra qu’en 1937 avec les forces de l’Opéra de Berlin sous la direction de Clemens Kraus et avec Viorica Ursuleac, l’une des interprètes favorites du compositeur, en Maréchale. L’ouvrage marque un tournant dans la carrière de Strauss. Après les « errances et fureurs » de Salomé et Elektra, Le Chevalier revient à la tradition viennoise de l’opéra de caractère. A l’origine, le personnage de La Maréchale, qu’Octavian délaisse pour Sophie, n’y jouait qu’un rôle secondaire mais progressivement, il prit une telle importante qu’il devint présent tout au long du premier acte et finit par dominer, même absent, l’ouvrage tout entier. On est ainsi passé d’une allègre comédie de mœurs à une réflexion sur le temps et sur le caractère éphémère des sentiments. Le Chevalier incarne le désarroi moral d’une époque qui se sait agonisante malgré ses sourires et ses bonnes manières. Quelques décennies plus tard, Capriccio empruntera le même chemin nostalgique du XVIIIe siècle, véritable Olympe du musicien. Ne doutons pas que Krzysztof Warlikowski apportera sa vision dramaturgique unique à ce chef-d’œuvre du répertoire lyrique du XXe siècle et que l’Orchestre National de France sous la baguette de Henrik Nánási portera haut toute la somptuosité des couleurs straussiennes.
Dates:
mercredi 21 mai 19H00
samedi 24 mai 19H00
mardi 27 mai 19H00
lundi 2 juin 19H00
jeudi 5 juin 19H00