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Les Grandes Ondes (à l’ouest), un film de Lionel Baier

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Sortie : le 12 février 2014

Durée : 1h24

Avec : Valérie Donzelli,Michel Vuillermoz, Patrick Lapp…

Voilà un très beau film qui traite d’un sujet grave avec beaucoup d’humour et de dérision. Lionel Baier nous fait partager une tétralogie dont on connaît déjà deux volets : Commes des voleurs (à l’est), en 2006 et Les grandes ondes (à l’ouest). Le réalisateur met l’accent sur différents pays européens, et les deux prochains volets seront sans doute centrés sur le nord (Ecosse) et le sud (Italie).

Synopsis :

[pull_quote_center]Avril 1974. Deux journalistes de la radio sont envoyés au Portugal pour réaliser un reportage sur l’entraide suisse dans ce pays. Bob, technicien proche de la retraite, les accompagne à bord de son fidèle combi VW. Mais sur place, rien ne se passe comme prévu : la tension est à son comble entre Julie, la féministe, et Cauvin le reporter de guerre roublard. La bonne volonté de Pelé, le jeune traducteur portugais, n’y fait rien : la petite équipe déclare forfait. Mais le vent de l’Histoire pousse le Combi VW en plein coeur de la Révolution des Oeillets, obligeant cette équipe de Pieds nickelés à prendre part, et corps, à cette folle nuit du 24 avril 1974.[/pull_quote_center]

Lionel Baier réalise une véritable prouesse cinématographique. Nous voilà replongés en 1974, très exactement les jours précédant le 24 avril 1974, jour de la Révolution des Oeillets  au Portugal.

L’histoire relate le quotidien de deux journalistes suisses, Julie et Cauvin, envoyés au Portugal pour surveiller les travaux réalisés au Portugal grâce à l’aide de la Suisse. Il s’agit d’une école, de plusieurs immeubles, qui ne sont pas sortis de terre, et d’une station d’épuration de l’eau. Alors qu’ils traversent l’Espagne pour découvrir ces lieux, accompagnés de leur chef monteur Bob, Patrick Lapp, et surtout de son fameux combi VW, très à la mode dans les années 70. Il semblerait que ce ne soit pas les meilleurs journalistes de la Suisse !

Julie, l’excellente Valérie Donzelli, est une grande féministe qui n’a peur de rien, très à l’aise dans son corps, et n’a pas sa langue dans sa poche. Cauvin, Michel Vuillermoz, lui, est plutôt déconnecté de la réalité. Et leur collaboration est loin d’être évidente. En tout cas, même si le sujet devient de plus en plus grave, ils nous font toujours autant rire !

Un beau jour, ils vont se réveiller, sans le savoir, en pleine Révolution portugaise. Cette fameuse nuit du 24 avril où d’un seul coup, les chaines du Portugal vont imploser, la liberté va se dévoiler, avec tous les côtés magiques qu’elle implique. Et le tout dit avec des fleurs, des oeillets très exactement !

On retrouve tout à fait l’ambiance de l’après 68 ! Un sentiment de liberté complètement jouissif, où tout est permis, enfin !

Le réalisateur mêle l’Histoire d’un pays avec une situation politique révolutionnaire. Le film ne peut qu’être marquant d’autant plus que le temps reste très court.

La musique de Georges Gershwin est un élément fondamental du film. C’est le film qui se calque sur la musique et non l’inverse.

Publik’Art a eu la chance de rencontrer Lionel Baier, après une soirée au cinéma l’Atalante, à Bayonne. Soirée tout à fait exceptionnelle dont le thème, on sans doute était le Portugal : buffet portugais, concert portugais, intimiste, avec la reprise de la musique genre fado, et enfin le film de Lionel Baier ! Une réussite à tous les niveaux. Et un succès tel que le buffet fut dévalisé en moins de temps qu’il n’en faut pour rassasier les bayonnais et pas un seul fauteuil libre dans la belle salle de ciné !

Après la projection, quelques échanges fort sympathiques eurent lieu avec Lionel venu présenter son film. Etant suisse, il a une tout autre vision de l’Europe que nous-mêmes européens. L’Europe tient une place à part et très respectable, voire enviable. Et L’union de l’Europe est primordiale pour Lionel. La politique devrait être chargée d’espoir, comme au temps des années 70 et non de désespoir comme aujourd’hui.

Un très beau message … d’espoir du réalisateur !

En fonction depuis 2010, Bénédicte est notre directrice déléguée. Elle partage son expertise en de nombreux domaines. Elle dévore les livres comme d'autres dévorent le chocolat. Responsable des rubriques Littérature et Cinéma, elle gère aussi les opérations concours réalisées avec nos partenaires. Elle est notamment membre de l'Union des Journalistes de Cinéma (UJC).

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