Le Musée Jacquemart André accorde une semaine de plus aux visiteurs pour se rendre dans ses magnifiques installations pour admirer les oeuvres de Paul Signac (1863-1935). Ce maitre du paysage et illustre théoricien du néo-impressionnisme est exposé à travers un parcours chronologique riche en explications et en références picturales représentatives. En compagnie d’oeuvres significatives de son art, ce sont Georges Seurat, Camille Pissarro, Maximilen Luce, Théo Van Rysselberghe, Henri-Edmond Cross, Louis Hayet, Achille Laugé, Georges Lacombe et Georges Lemmen qui l’accompagnent pour un total de 70 oeuvres difficiles à ne pas contempler pendant de longues minutes.
Une exposition à ne pas manquer
Ce sont près de 25 toiles de Paul Signac qui peuvent être admirées, parmi lesquelles Avant du Tub (1888), Saint-Briac. Les Balises (1890), Saint-Tropez. Après l’orage (1895), Avignon. Matin (1909) et Juan-les-Pins, Soir (1914). Son oeuvre a influencé bon nombre de maitres en s’inscrivant dans un mouvement pictural novateur qui fait date dans l’histoire de l’impressionnisme. Aux côtés des peintures à l’huile rentrées dans la postérité, c’est une vingtaine d’aquarelles qui peuvent être découvertes, moins connues mais pas moins éblouissantes. Le parcours chronologique s’étale depuis les premiers tableaux impressionnistes peints sous l’influence de Claude Monet jusqu’aux oeuvres vivement colorées réalisées par l’artiste au XXe siècle. Après avoir hésité entre la carrière d’auteur ou de peintre, c’est la rencontre de Monet qui le décide à se lancer dans une voie devenue celle que l’on connait si bien. Sa rencontre avec Georges Seurat en 1884 le conforte dans sa décision, tous deux vont concourir à libérer la couleur, marquant ainsi l’histoire du néo-impressionnisme. Après une vidéo introductive pour mieux de se diriger dans une riche carrière, la première salle prend le temps de présenter le mouvement néo-impressionniste avant une importante section réservée aux premiers tableaux néo-impressionnistes de Signac, puis à la période où il peignit pléthore de tableaux au soleil de Saint-Tropez, lieu où il passa chaque année la belle saison de 1892 à 1913 pour profiter de la lumière vive du midi. Des oeuvres peintes à Paris et en Bretagne complètent ce panorama pour figurer cette théorie de Seurat concernant la libération des couleurs, faisant évoluer le néo-impressionnisme dans le sens d’une expression picturale toujours plus colorée. 3 autres salles permettent de faire découvrir l’oeuvre de Signac au XXe siècle, précurseur du fauvisme et du futurisme. Les aquarelles peintes à cette époque montrent la place prise par cette technique dans son oeuvre.
Le Musée Jacquemart André prolonge d’une semaine l’exposition consacrée à Paul Signac pour laisser le temps aux estivants d’admirer une oeuvre qui a marqué son temps pour une étape significative de la peinture des XIXe et XXe siècles.