Shadow Banking, tome 2 : Engrenage
Thriller financier, Shadow Banking offre une immersion réaliste dans ce monde impitoyable sur un scénario de Corbeyran (Metronom’, Les Thanatonautes, Le Chant des Stryges, Uchronie[s]…) et Frédéric Bagarry (ancien trader et expert du monde de la finance), le tout illustré par Éric Chabbert (Uchronie[s], Black Stone, Nova Genesis, Docteur Monge). Pour en savoir plus, lire notre chronique du tome 1.
Date de parution : le 9 septembre 2015
Auteurs : Eric Corbeyran, Frédéric Bagarry (scénario) et Éric Chabbert (dessin)
Editeur : Glénat
Prix : 13,90 € (48 pages)
Victime d’une machination orchestrée par de grands pontes de la finance internationale, le jeune Mathieu Dorval, blessé par balle, se cache chez un hacker du nom de « Skull ». Ensemble, ils tentent de décrypter la clé USB retrouvée chez Victor de la Salle contenant des informations ultra-sensibles sur la crise financière qui s’annonce. Mais s’ils en captent l’essentiel, le cryptage de certaines données dépasse les compétences de Skull. Devenu à la fois la cible de la police et des assassins de Victor, Mathieu doit se rendre en Espagne pour retrouver la seule personne capable de décoder cette boite de Pandore…
Shadow Banking est un thriller nerveux et grand public permettant d’appréhender tout en se divertissant les rouages opaques de la finance internationale. Prenant le parti d’analyser les conséquences de la dette grecque sur l’économie mondiale pour expliquer la crise financière, cette série est plus que jamais d’actualité !
Traqué sans relâche, notre héros Matz tente de remonter la piste de ceux qui l’ont placé au coeur d’une gigantesque machination. Seul contre tous, il va néanmoins recevoir l’aide de son hacker préféré, Sckull, qui va l’aider en s’en sortir presque miraculeusement. Ce dernier va aussi l’envoyer à Barcelone, à la recherche d’une consoeur capable de percer le mystère d’une certaine clé USB…
Shadow Banking est un joli titre qui pour l’instant cache bien des défauts.
Le scénario semble poursuivre une voix pas toujours très recherchée, en tirant de grosses ficelles et en faisant de son héros un vrai fugitif professionnel, capable de mettre en échec à mains nues des tueurs entrainés… On perd donc encore en crédibilité dans ce second tome qui aurait mérité plus d’attention. C’est dommage, d’autant plus que les coulisses de la finance – qui auraient pu être bien mieux exploités dans ce deuxième tome – présentent un potentiel scénaristique certain.
Côté dessin, le trait réaliste de Chabbert manque d’audace et de caractère. Son dessin ne déplait pas mais il reste trop académicien pour faire oublier les égarements du récit.
Shadow Banking est un joli titre qui pour l’instant cache bien des défauts.