The Infinite Loop, tome 1 : L’éveil
Comics à la française, The Infinite Loop est d’abord paru aux Etats-Unis après un financement participatif sur le site Ulule. Cette série originale est le fruit de l’imagination du scénariste Pierrick Colinet (Le Garde Républicain) et de la dessinatrice Elsa Charretier (Issue 6 de Cowl, Windhaven), deux auteurs qui ont déjà réalisé ensemble Aeternum Vale.
Date de parution : le 26 août 2015
Auteurs : Pierrick Colinet (Scénario) et Elsa Charretier (Dessin et Couleurs)
Editions : Glénat
Prix : 14,95 € (112 pages)
Résumé de l’éditeur:
Teddy vit dans un futur lointain, un monde édulcoré et sans aspérité où il n’y a plus d’enjeux, plus de haine, et surtout… plus d’amour. Un monde en apparence apaisé et sans conflit et où les voyages spatiotemporels font partie du quotidien. Teddy y mène une existence parfaite, exerçant son travail de correcteur d’anomalies temporelles au sein d’une brigade gouvernementale. Sa vie se déroule sans accroc jusqu’à ce que l’une de ces anomalies prenne la forme d’une jeune femme. Teddy est alors confrontée à un choix terrible : osera-t-elle défier sa hiérarchie et sauver l’anomalie ou va-t-elle purement et simplement la supprimer ?
Comment s’épanouir quand on vous empêche d’aimer librement ? C’est la question à laquelle tentent de répondre Pierrick Colinet et Elsa Charretier, couple d’auteurs français évoluant sur le marché américain, avec The Infinite Loop : une histoire humaniste où la S.F. est un moyen d’aborder des sujets plus délicats.
The Infinite Loop a été à l’origine financée avec succès sur la plateforme de financement participatif Ulule. La série est publiée mensuellement aux États-Unis par l’éditeur IDW depuis avril 2015. Les éditions Glénat décident de l’éditer dans sa première version hard cover en août 2015.
Le point sur l’album :
Débutant sans ménagement son récit de science- fiction, Pierrick Colinet nous débarque dans un futur aseptisé où les moeurs ont évolué à un point tel que l’amour ne fait plus partie de la norme. Dans ce monde, aimer, c’est mal. Un sentiment rendu coupable des malheurs de l’humanité donc interdit et immoral. Jusqu’ici tout va bien. Mais tout se complique quand l’on apprend qu’une communauté appelée les forgeurs sème dans des univers parallèles – ou plus exactement des espaces-temps différents – des anomalies matérielles. Une seule anomalie, en principe anachronique, peut ainsi semer des troubles démesurés pour les dimensions futures s’en trouvant ainsi modifiées. C’est pourquoi une armée de voyageurs du temps bien entrainés est chargée d’éliminer ces anomalies au fur et à mesure, avant que l’irréparable ne se produise.
(…) original et sexy (…)
Le scénario déroule ainsi sa trame sans vraiment lier l’ensemble mais il faut bien accepter de se laisser porter au « hasard » de l’histoire. Car, vient rapidement le jour où une anomalie inédite va devoir être éliminée : un être humain. Et bon gré mal gré, l’histoire va peu à peu s’ordonner pour former un tout original et sexy, l’amour étant bien évidemment au rendez-vous. Malgré une amorce mal négociée, le récit retombe sur ses pattes avec une certaine habileté (un peu tardive tout de même).
Avec son dessin d’animation, The Infinite Loop adopte des traits simples et fluides, privilégiant l’effet de mouvement avec des cadrages originaux et dynamiques plutôt qu’un travail trop précis et détaillé. Un dessin assez basique, qui manque de panache et de nuances dans sa couleur, mais auquel on reconnait une lisibilité agréable.
En conclusion, malgré ses petites imperfections, The Infinite Loop demeure une histoire originale et efficace. Une affaire à suivre, qui pourrait bien gagner en maturité.